45 TOURS: Les Charlots “C’est trop… C’est trop!” (Barclay, 1983)

Après Fric et Tie-Break, continuons notre tour des curiosités french boogie avec un des deux quarante-cinq tours des Charlots dédié au genre: C’est trop… C’est Trop! .

En 1982, les Charlots s’intéressent en effet au genre avec une parodie du groupe Chagrin d’Amour, intitulée, en toute simplicité, Chagrin d’Labour. Le groupe français est alors dans son registre de prédilection: le pastiche humoristique avec un accent du terroir. Dès les années soixante, l’ancien groupe beat Les Problèmes connait le succès avec cet exercice. Nous leur devons des chefs d’œuvre tels quel J’ai oublié bon bouchoir, chauffe marcel ou hey max.

S’ils sont une des nombreuses victimes de la difficulté à faire de la musique premier degré en France, ils en font leur fond de commerce et il y a souvent de bonnes surprises à aller chercher dans leur discographie. En un sens, leur destin évoque celui de Martin Circus. D’ailleurs les deux formations feront des films de bidasses (ça a même sa propre page wikipedia !). On est donc dans cet humour un peu franchouillard et gaulois, qui peut avoir son charme.

Sur c’est trop… c’est trop! les Charlots se composent de: Gérard Filippelli, Jean Sarrus et Gérard Rinaldi. Ils co-signent tous ensemble le morceau. Il me semble reconnaître la voix unique de Gérard Rinaldi en lead sur la chanson ! Vous connaissez la forcément tant l’homme a fait des doublages marquants jusqu’à son décès il y a une dizaine d’année. De NCIS en passant Les Simpson il fait parti un peu de vous si vous avez regardé la télévision française des années 80 aux années 2010.

En plus d’eux mêmes, les Charlots peuvent aussi compter sur Jean Fredenucci et François Feldman en renfort, pour la production et les arrangements. Le premier a aussi fait ses armes dans un groupe beat de qualité: les 5 Gentlemen. Dans les années 70-80, il devient un producteur de variété à succès. François Feldman est, de son coté, monsieur funk en France à l’époque. Il joue dans le mythique groupe FF Yellowhand et se retrouve ensuite à arranger de nombreux morceaux dans le genre dont les classiques vacances j’oublie tout d’Elégance, Quand tu danses de Micky Milan et Drôle d’histoire d’Amour de Kelly.

Tout ce beau monde signe un super morceau boogie/post-disco avec une touche d’humour. Au delà du coté novelty de la chanson, la qualité de la production et de l’enregistrement sautent aux oreilles ! C’est trop… C’est trop démontre que l’on peut mélanger les registres avec réussite, à condition de bien s’entourer!

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