PLAYLIST: Nino Ferrer (1966-1969)

Il y a énormément à dire sur Nino Ferrer. Ce n’est pas un mystère, le chanteur français a souvent été incompris dans sa carrière. Du moins, il l’a ressenti ainsi et en a gardé des blessures qui ne se sont jamais refermées. Il y a l’embarras du choix dans les années 60 dans la discographie de l’intéressé. Je trouve personnellement ses tubes (Mirza ou Les Cornichons) excellents. J’ai essayé de trouver quelques morceaux moins connus mais tout aussi qualitatifs dans son riche répertoire.

Après des modestes débuts avec les Jubilés, la carrière de Nino prend son envol en 1965 avec la géniale Mirza. Jusqu’à la fin de la décennie, il décline ce style, très mod, avec beaucoup de réussite. À mi chemin entre l’Angleterre de Georgie Fame ou Brian Auger et les Etats Unis de Stax et la Southern Soul, Nino Ferrer a amené beaucoup de groove en France à cette époque. Ses textes loufoques sont très poétiques et méritent vraiment mieux que d’être considéré comme des simples boutades.

01 – “Alexandre” (Riviera, 1966)

OK j’étais obligé de commencer par celle-ci ! Peut-être la meilleure chanson à porter mon prénom et un grand classique dans le répertoire de Nino Ferrer. Pour les diggers il existe une superbe version par le groupe allemands les Boots !

02 – “Le Monkiss de la Police” (Riviera, 1966)

De mémoire, le Monkiss est une des nombreuses danses éphémères des années 60. Il existe quelques 45 tours avec cette appellation en France. Nino s’y essaie avec ses compères Bernard Estardy et Richard Hertel. Les Gottamou sortent deux 45 tours en 1966.

03 – “Gribouille” (Riviera, 1966)

Superbe morceau instrumental signé par Bernard Estardy dans la veine de Jimmy Smith et autres pianistes jazz-soul ! Ce morceau est extrait du deuxième EP des Gottamou. Notez la magnifique basse de luthier (Jacques Favino il me semble) que tient Nino sur la photo.

04 – “Il Baccalà” (Riviera, 1969)

Version ultérieure, en italien, des Cornichons. Superbe version très nerveuse ! Il y a un solo d’orgue absolument fantastique. À noter que cette chanson est une reprise d’un morceau instrumental de James Booker (Big Nick).

05 – “Le Roi d’Angleterre” (Riviera, 1968)

Super morceau d’inspiration Stax de Nino Ferrer ! Je vous laisse apprécier ces cuivres rutilants.

06 – “Tchouk-ou-Tchouk” (Riviera, 1969)

Un morceau écrit au début de sa carrière que Nino Ferrer reprend en 1969. Il y a d’autres exemples de reprises à différents moments de sa carrière (Pour Oublier qu’on s’est aimé me vient en tête). Il y a un certain Manu Dibango à l’orgue ! Magnifique morceau groovy avec une production superbe !

07 – “Madame Robert” (Riviera, 1967)

Sur le même EP que la géniale Le Téléphon on trouve aussi la très chouette Madame Robert. Un morceau typique du style Nino des années 66-67 avec des textes très loufoques voir surréalistes et cette mélancolie sous-jacente.

08 – “Mao et Moa” (Riviera, 1967)

Je me demande à quoi ressemble le mao pour les chats. Plus sérieusement, avez vous entendu cette rythmique super lourde ? On croirait entendre The Champ des Mohawks !

09 – “Les Hommes à Tout Faire” (Riviera, 1968)

Un classique dans les deeper cuts de Nino dans les années 60. Générique de la série L’agence Interim.

10 – “Pour Oublier qu’on s’est aimé” (Riviera, 1966)

Version originale de 1966. Sublime balade (sur un sublime album) à la Otis Redding. Nino Ferrer était un sacré bonhomme !

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