45 TOURS: Central Line “Walking Into Sunshine” (Mercury, 1981)

Après l’electro-funk ou le french boogie, cette semaine sera consacrée au brit-funk. Démarrons fort avec le classique Walking Into Sunshine de Central Line, un excellent morceau, épuré et revu par Larry Levan dans la version maxi 45 tours que nous vous présentons aujourd’hui.

Central Line réunit de nombreuses figures de la scène brit-funk de la fin des années 70. Le groupe trouve en effet ses racines dans le Typical Funk Band. Dans cette formations jouent des futurs membres d’Imagination, Light of the World et donc Central Line. Camelle Hinds, Lipson Francis et Henry Defoe participent en effet aux deux groupes. Steve Salvari complète le line-up original de Central Line.

La formation funk signe avec Mercury début 1979 et sort dans la foulée ses premiers singles la même année. Il faut cependant attendre deux ans, et le succès de Walking into Sunshine, pour que la carrière du groupe décolle réellement. Central Line sort ainsi deux albums en 1981 et 1983 avant de splitter en août 1984. Les deux sont produits par Roy Carter de Heatwave (dans lequel jouait Rod Temperton).

Walking Into Sunshine est le plus grand hit de leur discographie aux Etats Unis. Le morceau la 14e place du charts R&B et la 5e du charts Dance en Amérique du Nord. En Angleterre, le morceau ne parvient pas à rentrer dans le top 40, se contentant d’une modeste 42e place ! Injuste au vue des qualités du morceau. Walking into Sunshine a toutes les qualités requises d’une bonne chanson post-disco/boogie du début des années 80. Central Line déroule un groove irrésistible autour d’un travail harmonique de qualité et une composition très réussie.

Le remix/edit de Larry Levan est la cerise sur le gâteau. L’Américain propulse la chanson des Britanniques dans une autre dimension. Il étire le morceau jusqu’à la trance et construit patiemment un climax. Le break disco est absolument somptueux et finit par tout emporter sur son passage. Il épure les arrangements et ne garde que l’essentiel. Le hook de clavier devient alors un élément moteur du morceau tandis que l’edit magnifie la rythmique.