Après Central Line lundi, continuons notre semaine brit-funk avec The Scratch de Surface Noise, un excellent 45 tours disco/jazz-funk de 1980. La discographie de Surface Noise est plutôt mince: trois singles et un album. Ajoutons à cela une autre sortie sous le nom de The Scratsch Band. L’album ne contient ainsi aucun inédit. Sorti en 1981, il compile l’ensemble des sorties en format court.
Derrière ce projet, nous retrouvons Chris Palmer. Sa mère Jean Palmer tenait la boutique Groove Records sur Greek Street à Londres. Il semblerait que le lieu était une référence pour la dance music dans les années 70-80 en Angleterre, un peu à la manière de Champs Disques à Paris. Jean Palmer y était très apprécié pour sa connaissance immense des disques ! Ses fils y travaillaient également: Tim et Chris Palmer.
Les deux frangins ont vite trouvé leur place dans la musique. Tim Palmer co-fonde City Beat puis XL Records, deux labels dans le giron de Beggars Banquet. Sur City Beat, il y aura d’ailleurs quelques maxis de son frère Chris (Scram, Noise Boyz). Mais revenons en un peu plus tôt et à Chris Palmer. Ce dernier monte le label Groove Production sur lequel sortent des disques de The Evasions, Linda Taylor, TC Curtis etc. Chris Palmer en produit lui même un certain nombre. Son projet principal reste, à cette époque, Surface Noise.
Avec Surface Noise, Chris Palmer interprète le son disco jazz funk nord américain à sa manière. Comme Freeez sur leur premier album, The Scratch a une touche anglaise et presque garage-house avant l’heure mais dans un contexte largement organique. Les deux versions du morceau sont excellentes et complémentaires. Malgré l’apparente légèreté de l’ensemble, il se dégage une vraie maitrise de la part de Surface Noise sur ces titres instrumentaux. Si l’album est une rareté assez chère, les 45 tours eux sont très accessibles et méritent vraiment votre attention si vous aimez la dance-music du tournant entre les années 70 et 80.