Extrait du premier album de Kasso, Walkman et One More Round sont deux deux petits bijoux de dance music du début des années 80 réuni sur un même 45 tours, très populaire en France. Comme Kano ou les productions Malavasi–Petrus (Change, BB&Q Band, High Fashion etc.), cette fabrication italienne, cousue main, met un pieds dans le post-disco et pave la voie à l’italo-disco.
Derrière Kasso nous trouvons deux producteurs: Giancarlo Meo et Claudio Simonetti. Le premier est un homme de l’ombre, après avoir exercé mille métiers, il se lance dans la production musicale à la fin des années 70 avec un disque du groupe Cannon Ball qu’il sort sur son propre label Monkey qui deviendra très vite Banana. Il trouve, en 1979, avec Claudio Simonetti un partenaire artistique de choix. Ce dernier est un musicien accompli. Claviériste de Goblin, il participe à de nombreuses bandes originales de Dario Argento. Avec Meo, Simonetti se lance dans la disco en produisant et arrangeant pour la chanteuse Vivien Vee. De nombreux autres projets suivent: Easy Going, Capricorn et Kasso !
Kasso sort son premier album en 1981, il contient les deux titres de ce single (sorti en 1982), deux morceaux différents mais tous les deux très réussis. One More Round est assez typique du son post-disco. Le morceau possède d’ailleurs de nombreux codes de la disco, à commencer par cette rythmique très efficace en 4/4 ! Il y a aussi ces disco-toms synthétiques très marqué fin 70s mais absolument charmants. Le chant amène une certaine légèreté à l’ensemble tandis que la guitare et la basse dialoguent au son d’un groove. Malgré quelques synthétiseurs, l’ensemble très organique et n’épouse donc pas encore les codes de l’italo. Walkman va un peu plus loin mais reste une production de 1981 (le single sort en 1982). Morceau instrumental, le titre est marqué par une superbe ligne de basse au synthétiseur. La production s’éloigne un peu plus de standard disco malgré le premier rôle joué par le piano qui assure la mélodie principale et le solo.
Kasso ouvre ainsi le chemin pour le futur son italo-disco. Walkman s’éloigne en effet du son nord-américain et propose une dance-music plus européenne mais toujours aussi efficace. Ce single constitue alors un très beau témoignage d’une période de transition de la musique en plus d’être une superbe preuve du savoir faire italien de l’époque ! Celui-ci perdurera au moins jusqu’au années 90/00 et le succès massif des productions transalpines dans l’euro-dance.