CINEMA: “The Commitments” (1991) d’Alan Parker

Je n’ai probablement pas vu The Commitments d’Alan Parker l’année de sa sortie (1991) mais certainement en vidéo quelques années plus tard, dans la première moitié des années 90. À l’époque (j’étais jeune), le film m’avait fait forte impression. Il était temps de le revoir et se refaire une idée dessus !

The Commitments est une production transnationale entre les Etats Unis, le Royaume Uni et l’Irlande. Le film est réalisé par Alan Parker, connu pour ses nombreux classiques comme Midnight Express (1978), Fame (1980) ou Pink Floyd, the Wall (1982). Le scénario est basé sur un livre de Roddy Doyle, le premier de la trilogie de Barrytown.

Nous y suivons les aventures de Jimmy Rabbitte (Robert Arkins) pour fonder un groupe de blue eyed soul à Dublin. Il réunit autour de lui une véritable troupe assez folklorique entre les choristes, un chanteur alcoolique irascible, un trompettiste bavard etc. Le film narre donc l’émergence des Commitments, jusqu’à l’inévitable chute, au moment où le succès pointe son nez. On ne serait pas étonné que les Dexys Midnight Runners aient servi d’inspiration à ce groupe !

Le film s’inscrit dans le registre de la comédie dramatique et évoque d’autres œuvres traitant de la working class des îles britanniques. Il précède par exemple: The Full Monty (1997), Billy Elliot (2000) ou Sing Street (2016). Dublin est montrée sous son jour le plus populaire. Si rien ne nous est épargné visuellement, les Commitments est un film plutôt positif où chacun tente de survivre et remonter à la surface avec les moyens du bord.

La partie musicale du film est réussie. Les reprises de classiques soul tiennent bien la route et font honneur au catalogue de labels comme Stax ou Atlantic, avec la présence par exemple d’interprétations d’Otis Redding, Aretha Franklin, Wilson Pickett ou Clarence Carter. La voix du chanteur (Andrew Strong) est particulièrement impressionnante. Bon point: ce sont réellement les acteurs qui jouent dans le groupe !

Je suis un peu moins séduit par The Commitments sur un plan cinématographique. Pour moi le film manque d’une histoire forte (avec un nœud dramatique et une résolution). Certains personnages sont attachants, par exemple le père (joué par Colm Meaney) mais il manque d’une construction générale plus lisible. Au final, j’ai un peu du mal à complètement croire à la véracité de ce groupe.

The Commitments est une œuvre sympathique mais pas mémorable. Le film manque peut-être d’un peu de profondeur, d’un équilibre plus soigné entre musique et scénario. La partie musicale est très plaisante mais l’ensemble un peu léger pour avoir envie de le revoir. Une pellicule agréable mais pas indispensable à moins que le sujet ne vous intéresse (la musique, la soul, Dublin).

note personnelle: 3,5/5

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