CINEMA: “Les Evadés de la Planète des Singes” (1971) de Don Taylor

Continuons notre voyage dans la franchise La Planète des Singes avec le troisième épisode de la saga originale: Les Evadés de la Planète des Singes (1971) de Don Taylor. Ce film redresse-t-il la barre après un deuxième film regardable mais pas à la hauteur du premier ? C’est ce que nous allons découvrir.

D’abord un petit retour sur la franchise. En 1968, sort le classique de Science Fiction La Planète des Singes. Indéniablement un film à voir au moins une fois dans sa vie ! Deux ans plus tard, Le Secret de La Planète des Singes lui succède. Si le film est une distrayante série B de SF, l’oeuvre peine à se mesurer à l’original. Les partis pris nous éloignent de ce qui fait le sel de l’œuvre mythique de Pierre Boulle: l’inversion entre humains et singes. Un an plus tard sort Les Evadés de la Planète des Singes.

Le film prend la suite du deuxième épisode. Nous y suivons les singes Cornelius (rôle repris par Roddy McDowall) et Zira (toujours jouée par Kim Hunter) sur la planète terre, à l’époque contemporaine (les années 70 donc). Nous avons donc une inversion de l’inversion ! Les chimpanzés font la rencontre de leurs équivalents humains en les personnes des docteurs Dixon (Bradford Dillman) et Branton (Natalie Trundy). Les Evadés de la Planète des Singes joue ainsi la carte du renversement, une excellente idée ! La saga introduit des éléments de comédie plus présents et s’éloigne en revanche de l’ambiance SF série B (les blip blop, les lasers etc.). Pour ma part je pense qu’il s’agit d’un choix plutôt payant. L’antagoniste est joué par Eric Braeden.

La direction du film est assuré est assuré par Don Taylor qui fait le job avec des moyens limités. Le film ne souffre pas tant que ça de l’absence de budget et tient plutôt bien la baraque. On notera aussi le retour de Jerry Goldsmith. Ce dernier signe une partition plus pop (jerk/funky) très réussie (un point fort du film *). La sage revient aussi à ses fondamentaux à l’écran: le questionnement autour de la place de l’homme ! L’ensemble se regarde avec plaisir même si je trouve qu’il y a un petit ventre mou vers le milieu. Evidemment, le film se termine avec un twist si typique de la saga (on le voit venir néanmoins).

Les Evadés de la Planète des Singes redresse la barre par rapport à son prédécesseur et remet la saga sur une bonne dynamique. Le film aurait certainement gagné à être un peu plus nerveux mais n’en est pas moins une manière assez intelligente de perpétuer l’esprit de l’œuvre de Pierre Boulle. Evidemment il y a quelques incohérences (comment des singes ayant un niveau technologique du XIXe siècle arrivent à faire fonctionner une fusée moderne pour partir ?) mais ça ne gène pas le déroulement générale.

note personnelle: 3,5/5

* La BO n’a jamais été éditée en vinyle, il existe une version CD, sortie en 2009, recherchée. On notera la basse de Carol Kaye dans l’extrait que j’ai posté !

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