Film qui a fait de Tom Cruise une star, Risky Business (1983) n’apporta pas la même reconnaissance à celui qui l’avait écrit et réalisé: Paul Brickman. 42 ans plus tard, ce film a un peu vieillit visuellement mais son propos reste toujours aussi pertinent.
La carrière de Paul Brickman démarre dans l’écriture de scénarios. Il contribue à deux films en 1977: La Chouette équipe se révolte et Handle with Care. Quatre ans plus tard, Warner lui donne l’opportunité de réaliser son propre film (qu’il écrit également). Le projet fait peur aux cadres; ces derniers espéraient, peut être, une comédie, plus légère et moins acide. Finalement le projet atterrira dans les mains de Geffen.
Risky Business sort enfin deux ans plus tard. Au casting nous y retrouvons un très jeune Tom Cruise qui explose ici à l’écran. Il est accompagné de Rebecca De Mornay (Lana), mais aussi Joe Pantoliano, Richard Masur ou Bronson Pichot. La musique est signée du groupe allemand Tangerine Dream, une des références de l’époque, au même titre que Giorgio Moroder. Nous retrouvons ainsi le groupe d’Edgar Froese pour les bandes originales de Sorcerer (1977, William Friedkin), Thief (1981, Michael Mann) ou encore le méconnu The Keep (1983, Michael Mann).
Si la musique de Tangerine Dream est fabuleuse, Risky Business est particulièrement connu pour une scène où Tom Cruise danse sur un morceau de Bob Seger (Old Time Rock n Roll). Parodié à l’infini, ce moment contribue au succès et à la popularité de Cruise dans les années 80 ! Il serait cependant peu opportun de réduire Risky Business à ce court instant. Ce film est un peu plus nuancé que le synopsis le suggère.

Joel Goodson (Cruise) est un lycéen de milieu aisé. rêvant d’intégrer une grande école. Sous la pression de ses parents, il fait beaucoup d’effort. Il manque visiblement de génie pour atteindre les objectifs parentaux. Par un concours de circonstance, il se retrouve, le temps de quelques jours, à devenir le mac d’une prostituée et ses amies. Cela bouleverse sa vie (plutôt positivement) et entraîne quelques situations cocasses.
Risky Business est décrit comme une comédie dramatique, ce n’est pas éloigné de la réalité. Le film s’éloigne de la comédie pour adolescents en rut (comme pourrait l’être American Pie) et ose proposer un niveau de lecture supplémentaire. Il y a quelques moments drôles/triviaux mais, en substance, Risky Business développe un discours satirique sur un capitalisme, poussé dans ses retranchements. Paul Bruckman pointe là une des paradoxes étatsuniens les plus saillants: ce peuple se veut très moral mais quand il s’agit de faire du blé, tout est permis ou presque. D’une certaine manière Joel comprend (un peu malgré lui) instinctivement cette antinomie et la fait sienne.
Risky Business joue ainsi une partition au bord du précipice. Pour ne pas trop effrayer le public, le réalisateur nous fait bien comprendre que Joel est obligé d’aller dans cette direction, par l’enchaînement des événements. Il y a cependant quelque chose de jubilatoire à voir Cruise, propret sur lui, apprécier le succès, que lui confère ce parcours, dans l’Amérique souterraine. Risky Business semble ainsi prendre à revers le déroulé classique des coming-of-age movies en s’extrayant de la morale habituelle de l’exercice.
Tout n’est pas parfait dans Risky Business. Le film a visuellement un peu vieilli, il y a quelques problèmes de rythmes ici et là. Cependant, au bout du compte, Paul Bruckman a su faire un film plus subversif qu’attendu. Je pense que c’est un point fort de ce film, avec la superbe musique synthétique de Tangerine Dream. À voir donc, et pas uniquement pour la scène de dance endiablé de Tom Cruise !
note personnelle: 4/5
hi c’est qui les gus de camisole records? ,tu às un contact téléphonique ?j;ài commandé cortéx depuis juin rien reçu il réponde pàs au mail , lé disque ést sortié chéz disquaireé étc pourtant ,(attention c’ést pàs cortex lés belge ) https://camisolerecords.bandcamp.com/album/cortex