CINEMA: “Coexister” (2017) de Fabrice Eboué

Coexister (2017) est une comédie française, autour de la musique et de la religion, écrite et réalisée par Fabrice Eboué. Il joue également dedans ! Il en découle un film attachant et plutôt réussi.

Fabrice Eboué est un comédien/humoriste français. Il est particulièrement connu pour deux comédies cultes que sont Case Départ (2011, avec Thomas Ngijol, réalisé par Lionel Steketee) et Le Crocodile du Botswanga (2014, même équipe). Avec Coexister il prend le parti de faire cavalier seul. Il a cependant autour de lui un casting bien rôdé avec, entre autre, Ramzy Bedia, Guillaume de Tonquédec, Audrey Lamy, Jonathan Cohen ou Mathilde Seigner.

Le scénario suit les aventures de Nicolas Lejeune (Fabrice Eboué), directeur d’un label racheté par un conglomérat industrielle mené par Sophie Demanche (Mathilde Seigner). Il est sommé d’avoir des résultats pour rester à son poste. Lui vient assez rapidement, l’idée un peu folle, de faire un boys band religieux dans l’esprit des Prêtres. Ce sera Coexister. Il se compose de trois membres. Nous y trouvons un prête catholique (Guillaume de Tonquédec), un rabbin dépressif (Jonathan Cohen) et un chanteur réaliste d’origine maghrébine se faisant passer pour un immam (Ramzi Bedia).

Fabrice Eboué signe une comédie bien rythmée et efficace. Certains gags sont un peu graveleux mais fonctionnent bien dans l’ensemble. Tout le monde en prend évidemment pour son grade. Le ton est assez juste, il y a quelques pointes acides bien vues, des bons sentiments mais sans virer à la guimauve non plus. C’est assez équilibré. Globalement j’ai trouvé la partie musicale (bravo à Sylvain Obriot et Guillaume Roussel) vraiment réussie (dans le contexte bien sûr – il s’agit d’un groupe religieux !). C’est particulièrement drôle de voir un caméo de Jean-Pascal Zadi en rappeur gay ou le tournage du clip avec tous ses clichés religieux ! Les puristes apprécieront une séance aux studios Ferber. Comme pour Paroles et Musique (1984), je trouve ça toujours cool de voir de véritables lieux d’enregistrement !

Dans Coexister, les acteurs font bien le taff. J’avais peur que JoCo soit en roue libre comme dans le catastrophique Sentinelle (2023) mais il n’en est rien. Tout le monde joue bien sa partition et donne chair à cette histoire. Il en résulte un film drôle, bien fichu, et plaisant à voir. Le thème de la musique y est central (comme rarement en France, finalement), ce qui n’est pas pour me déplaire !

note personnelle: 4/5

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