La fin des seventies permet le cross-over que vous n’attendiez pas: celui de la disco et la science fiction. John Cameron se joint à la fête avec une reprise disco du thème de Rencontres du Troisième Type de Steven Spielberg.
John Cameron n’est pas un illustre inconnu (sa page wikipedia). Le bonhomme a eu une carrière longue comme le bras. Il a enregistré de nombreux albums de library music. Il assure aussi la direction artistique pour des chanteurs tels que Donovan, Cilla Back ou le groupe soul/funk Hot Chocolate ! Il compose également énormément pour le cinéma et la télévision. Enfin, il fait partie des têtes pensantes du groupe CCS, auteur d’une reprise groovy de Whole Lotta Love de Led Zeppelin. Le label Ace lui a même dédié une compilation.
À la fin des années 70 la science fiction a le vent en poupe. Star Wars ou Rencontres du Troisième Type cartonnent dans les salles. Peut être en partie grâce aux superbes bandes originales de John Williams… La disco est, de son coté, un genre musical très populaire. Après avoir été la musique des minorités (LGBT, noirs, latinos), elle devient grand public et omniprésente. La rencontre entre les deux était donc une évidence. Star Wars semble avoir été un déclencheur. Le succès de la version disco orchestrée par Meco Monardo enclenche une industrie de la reprise de thèmes de film en disco. Rencontres du Troisième Type n’y échappe pas !
En plus de Cameron, d’autres musiciens, parfois excellents, se lancent dans la reprise du mythique thème de John Williams: Gene Page, Vince Montana Jr (super arrangeur Philly Soul), Capuano, Geoff Love et évidemment Meco ! Le patron lui même (John Williams) réalise sa propre version funky du thème. Sa version évoquerait presque la reprise du thème de 2001 (Ainsi Parlait Zarathoustra de Richard Strauss) par Donato.
Si John Cameron s’en sort très bien sur sa cover (vraiment chouette), la pépite du disque est incontestablement sa face B Near Miss. Ce morceau space disco a quelque chose de vraiment attachant et réussi. La ligne de basse répétitive obsède tendis que les arrangements sont particulièrement élégants. L’ensemble est clairement un travail d’orfèvre. Bref un fort joli 45 tours, avec une pochette pas forcément réussie (mais assez drôle dans son coté kitsch).
BONUS
Un mix maison avec le titre de Cameron (tracklisting dessous)
- 01 OVNI – UFO 003 (1978)
- 02 Gino Soccio – Les Visiteurs (1978)
- 03 Cameron – Near Miss (1978)
- 04 Neil Norman – Re-Entry (1977)
- 05 Moebius – Light My Fire (1980)
- 06 Chaplin Band – Madmen’s Discothèque pt. 2 (1978)
- 07 The Rah Band – Tokyo Flyer (Inst.) (1980)
- 08 Moon Birds – Cosmos N1 (1977)
- 09 Space Art – Mélodie Moderne (1978)
- 10 Herman’s Rocket – Green Creature (1977)