Deuxième arrêt pour notre semaine electro-funk/freestyle, comme pour le 45 tours de Dr. John, IOU des Britanniques de Freeez est sorti en Angleterre chez Beggars Banquet et aux Etats Unis chez Streetwise. Morceau le plus connu du groupe, il se fraye un chemin dans le TOP 10 de nombreux pays européen dont la France (#4) et l’Angleterre évidemment (#2). Pourtant, la chanson n’est pas nécessairement représentative de la discographie de Freeez !
Le combo londonien démarre son histoire dans le nord de la ville en 1978. John Rocca monte Freeez; deux ans plus tard le groupe sort son premier single: Keep in Touch. Auto-édité par Rocca sur son propre label (Pink Rythm), il attire l’attention de Calibre, le label dédié à la dance music de PYE. Toujours en 1980, sort Southern Freeez le premier album du groupe, également sur le label de Rocca. Très rapidement après sa sortie, il intéresse Beggars Banquet qui signe le groupe.
Freeez pratique alors un jazz-funk dansant et organique. Le groupe est une des figures de la scène brit-funk, au coté de formations comme Incognito ou Central Line. Trois ans plus tard, le groupe fait un virage électronique avec IOU. Le groupe se compose alors de John Rocca, Peter Maas, Andy Stennett et Everton McCalla. Ils font appel à Arthur Baker, Streetwise est d’ailleurs son label. L’Américain, auréolé du succès de planet rock, écrit et produit IOU. D’autres habitués de la scène new-yorkaise participent également: John Robie (le grand complice de Baker), Fred Zarr (qui fait le solo de piano d’Holiday de Madonna !) et John “Jellybean” Benitez. Nous reviendrons très vite d’ailleurs sur ce dernier.
Si IOU ne sonne pas nécessairement comme du Freeez classique, le morceau est une petite splendeur pour les pistes de dance: un morceau electro-funk/freestyle très efficace. John Rocca y utilise une voix de tête, assez atypique pour lui, mais qui colle bien avec le morceau. La chanson est donc logiquement un énorme hit dans les charts du monde entier grâce à sa ligne de basse groovy, sa rythmique efficace et sa production rococo.
Freeez avait probablement besoin d’Arthur Baker pour faire un tube aussi massif. Ce serait cependant une grave erreur de les réduire à de simples interprètes. Avant ou après IOU Freeez a démontré un magnifique savoir faire. Leur carrière postérieure est d’ailleurs tout aussi passionnante. Les quelques maxis de Pink Rhythm (le groupe formé par les anciens de Freeez) sont à redécouvrir et mériteraient d’être réédités dans de bonnes conditions !
Ci-dessous, le clip assez génial et complètement 80s du morceau.
4 thoughts on “45 TOURS: Freeez “IOU” (Beggars Banquet, 1983)”