En écrivant mon papier sur Dukes of Stratosphear il y a deux ans et demi, j’avais fait mes recherches habituelles et ainsi découvert Nick Nicely. Les membres d’XTC le mentionnait en effet comme un des éléments déclencheurs de leur envie de faire un disque d’inspiration psychédélique. En regardant la page discogs de l’intéressé, je me suis également rendu compte que Captured Tracks avait sorti une compilation de Nick Nicely en 2011: l’ai-je achetée à l’époque ? Mystère et boule de gomme !
Nick Nicely a eu une carrière en dent de scie. En 1981 DCT Dreams, son premier 45 Tours, est un succès surprise. Auto-édité par Nick, le disque est pris en licence par Hansa, un important label allemand. La démo de son successeur Hilly Fields (1892) n’intéresse cependant pas la structure germanique. Heureusement pour Nick, EMI finance l’enregistrement et édite le 45 Tours en 1982.
En face A, Hilly Fields (1892) propose un voyage dans le temps et l’esprit. Nourri de psychédélisme britannique, la chanson est une merveilleuse interprétation de ce style. Bucolique et élégante, la chanson surprend par l’originalité de sa production. En plus de riches arrangements d’instruments acoustiques (piano, cordes), le morceau est porté par une boîte à rythme tout à fait contemporaine et des nappes de string machines. Le musicien s’autorise également quelques scratches ! Ces derniers ressemblent plus à des manipulations de bandes des années 60 qu’à un morceau de Grandmaster Flash.
49 Cigars confirme les accointances avec le son anglais britannique de Nick Nicely. La chanson pourrait presque ressembler à un inédit de Pink Floyd (période Syd Barrett), The Move ou Tomorrow. Il déroule ainsi un morceau rock psychédélique très réussi avec tous les attendus trippy du genre. Si elle n’est pas aussi magique et originale qu’Hilly Fields, elle n’en reste pas moins impressionnante et fort réussie !
La suite ne sera malheureusement pas simple pour Nick Nicely. N’arrivant pas à donner corps convenablement à un autre single pour EMI (On The Coast), il en bloque la sortie. Le label le lâche logiquement. Le musicien ne s’arrêtera pas pour autant. Il connaît une deuxième jeunesse dans des projets rave au début des années 90 (Airtight, Citizen Kaned, Psychotropic, Lorien…). Il y a une dizaine d’année, Nick Nicely est revenu à la faveur de la compilation Captured Tracks et d’un nouvel album en K7.
Les deux singles de 1981 et 1982 eurent une certaine influence à l’époque. Ils plairont, à n’en pas douter aux amateurs de Cleaners from Venus, The Dentists, Rain Parade, Sun Dial et d’autres ! Deux très beaux 45 tours. Si le deuxième (Hilly Fields ici évoqué) est le plus rare des deux, l’autre est particulièrement bon marché sur discogs et je vous le recommande également chaudement !
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