45 Tours: The Pearls “Guilty” (Bell, 1974)

J’ai découvert ce 45 tours des Pearls pendant mes pérégrinations sur discogs. Je pense l’avoir écouté en me renseignant sur les songwriters de la face A, Guilty. En tout cas il avait fini sur ma wantlist il y a deux ans, puis j’ai mis une copie dans une de mes commandes un an plus tard.

The Pearls est un duo de chanteuses britanniques formées par Lyn Cornell et Ann Simmons. Les deux chanteuses ne sont pas des débutantes: elles sont issues du choeur The Vernon Girls, formé à Liverpool. Celui-ci apparait dans de nombreuses chansons anglaises des années 60. Lyn Cornell est aussi membre du girl group the Carefrees, tandis qu’Ann Simmons participe au Ladybirds, un tri harmonique vocal assurant les choeurs des émissions Top of the Pops.

Les deux chanteuses, aidées du producteur Phil Swern, deviennent les Pearls en 1972. En six ans, elles publient une douzaine de quarante-cinq tours, principalement sur les labels Bell et Private Stock. Guilty, sorti en 1974, est leur plus grand succès. Le single atteint la dixième place des charts pop britannique cette année là !

Guilty de The Pearls est écrite par Gerry Shury et Ron Roker, deux compositeurs doués, à la manoeuvre derrière des succès de The Real Thing ou Biddu. Je me suis intéressé à eux en découvrant l’excellente Do You Believe In Love At First Sight de Dionne Warwick. Cette chanson de 1977 a participé a éveillé chez moi un intérêt pour des morceaux soul 70s qui sonnaient 60s. Il y a aussi par exemple Right Back where we started from de Maxine Nightingale et bien sûr la géniale Love Really hurts without You de Billy Ocean. Bref comme toutes les obsessions, j’ai tenté de la nourrir en creusant le travail des compositeurs !

Sans être aussi marqué northern soul que mes autres exemples, Guilty des Pearls a vraiment les qualités des chansons soul sixties. Comment, en effet, ne pas penser à certains tubes des Foundations par exemple ? C’est pop, c’est mignon mais ça groove gentiment. Les arrangements sont très chouettes, notamment les percussions et la guitare nonchalante.

En face B, nous trouvons la charmante I’ll Say It Over Again peut être plus contemporaine dans son approche. Elle me fait penser aux productions philly soul de l’époque. Elle complète très bien la face A, formant un joli ensemble.