SHOPPING: Achats du 16 août 2024 (à Barcelone)

Troisième session disquaires à Barcelone en ce mois d’août 2024. Après le 2 août et 10 août dernier, nous voici une semaine plus tard à la recherche des meilleurs spots de la capitale catalane.

Récemment j’évoquais ici même ma définition d’un bon disquaire, une notion ô combien subjective ! J’achète des vinyles depuis 2001. Je me souviens même de mon premier achat dans ce support: un maxi 45 tours de Deejay Punk-Roc chez Silly Melody ! La fréquentation assidue de ces boutiques n’interdit pas une certaine timidité quand je passe les portes d’une adresse hors de mes habitudes. Il y a toujours ce petit temps d’adaptation pour retrouver les rayons qui m’intéresse.

Galeries Olimpia

Au croisement de la carrer d’Aldana et de l’avenida del Paral.lel se situent les galeries Olimpia, une expérience unique à Barcelone. De TimeOut à La Vanguardia, la presse en parle ! Dans cette galerie commerciale à l’ancienne (datant des années 60 apparemment), on retrouve principalement des disquaires et quelques boutiques de seconde main. L’ambiance évoque un peu une version alternative et underground du marché Dauphine des puces de St Ouen. Dans une galerie vide, nous retrouvons quelques petites échoppes spécialisées, principalement en musique électronique.

J’avais fait mes repérages sur internet et constaté que Vinilarium avait plusieurs références dans son stock susceptible de m’intéresser (un 45 tours de Smash, un autre de Fusioon etc.), je me suis donc décidé à y faire un tour. J’ai vite été refroidi par l’accueil lunaire. Je suis un peu perdu dans la galerie (à la recherche du stand en question); le patron m’interpelle en me demandant ce que je cherche. Je lui réponds (du rock nacional c’est à dire espagnol) et il m’envoie vers un autre disquaire en me disant que ce dernier aura du metal. Le stand en question est un capharnaüm. Bref après cette expérience assez stressante, je ressors de la galerie et accompagne ma chérie Joséphine dans une boutique de fringues de seconde main, situé à l’extérieur de la galerie mais dont le lieu donne aussi sur l’intérieur. Le mec m’interpelle à nouveau (j’avais rien demandé), en me répondant en anglais (en sachant que j’avais parlé en espagnol jusque là). Une intervention aussi étrange que le reste de l’interaction. Peut-être un problème de langue/communication ? Ou plus simplement un lieu qui ne me correspond pas. Cela arrive!

Avec cette mésaventure, je zappe de faire un tour chez Glove Records dont la sélection me semble pourtant fort sympathique (leur page discogs). Par curiosité, je regarde la petite sélection de disques de la boutique de fringue (Daddy’s Girl). Celle-ci est chouette avec des prix cohérents, j’y trouve facilement une référence qui m’intéresse: le deuxième du groupe synth-pop Azul y Negro en très bon état à 10€. Coté fringues la sélection était très chouette et également bien positionnée au niveau des prix !

• Azul Y Negro, La Noche, 33 tours occasion, 10€

Adresse: Daddy’s Girl, Carrer d’Aldana 11, Galerias Olimpia, Barcelona, Spain 08015

Carrer dels Tallers: la Bastoche de Barcelone

Si vous suivez cette rubrique shopping régulièrement, vous savez que la Bastille est un peu mon triangle d’or des disquaires parisiens: la carrer dels Tallers en est un peu l’équivalent catalan.

Après un passage rapide à la FNAC (encore plus déprimante qu’à Paris pour la musique), nous bifurquons, avec ma chérie sur la fameuse rue. Je passe rapidement à Discos Impacto (C/ dels Tallers, 61, Ciutat Vella, 08001 Barcelona, Espagne). Dans le passé j’y ai acheté de nombreux 45 tours, notamment de groupes espagnols sixties comme Los Brincos, Los Salvajes ou Los Sirex. Je consulte rapidement le rayon rock nacional mais sans y trouver mon bonheur. Discos Impacto reste une boutique assez agréable et bien achalandée.

Je finis cette ballade par les incontournables boutiques Revolver, toujours mes spots de référence à Barcelone depuis que je suis en quête de vinyle dans la ville portuaire. Une préférence pour Discos Revolver, plus orienté vers la musique indépendante. J’y trouve bien sûr mon bonheur avec des disques repérés à travers des listes de classiques espagnols pop, notamment deux albums classiques du très riche catalogue du label Elefant. Le vendeur qui m’encaisse adore l’album de Family ! Je prends aussi quelques CDs pas cher (Buffalo Springfield, Doobie Brothers, James Taylor, Dennis Wilson) chez Revolver Records pour alimenter la collection de la baraque !

Revolver Records (C/ dels Tallers, 11, Ciutat Vella, 08001 Barcelona, Espagne):

• Joan Manuel Serrat, Mediterraneo, 33 tours neuf, 21,90€

Discos Revolver (C/ dels Tallers, 13, Ciutat Vella, 08001 Barcelona, Espagne):

• Tos, Tos, dix pouces neuf, 17,90€
• Family, Un Soplo en el Corazon, 33 tours neuf, 22,90€
• La Casa Azul, Tan Simple como El Amor, 33 tours neuf, 22,90€.

Google, la disparition des disquaires etc.

Les recherches de nouveaux spots à explorer à Barcelone m’a offert une petite bouffée de nostalgie. Je me souviens de nombreux disquaires disparus depuis (Castello, Tasmaniac, plusieurs boutiques de la carrer dels tallers etc.) mais aussi de la manière dont nous identifions les adresses à visiter avant google maps et ses avis.

Les forums, notamment celui de discogs, était des mines d’informations, plus pratiques et pertinentes que ne le sont aujourd’hui les avis google. Sur google, tous les disquaires ou presque ont des moyennes supérieurs à 4/5, pourtant ils offrent des expériences très différentes. Elles ne sont pas forcément mieux ou moins bien mais il devient parfois difficile d’identifier les endroits qui seront les plus pertinents pour nous. J’ai vraiment l’impression de désormais naviguer à vue ! C’est aussi pour ça que je tente ici de rendre compte de mes expériences personnels afin de vous aiguiller vers les disquaires qui vous plairont.