OPINION: CroqMac contre ChatGPT, deuxième round: les Zombies

Après Jacques Dutronc, j’ai proposé à ChatGPT de rédiger une chronique d’au moins 500 mots sur Odessey and Oracle des Zombies. J’ai moi même rédigé une critique du disque sur le site de Section 26. Vous pouvez la lire ici en contexte.

J’ai trouvé intéressant de choisir cette fois ci un disque anglo-saxon. Même si ChatGPT travaille avec de nombreuses langues, la quantité de matière première disponible en langue anglaise le rend certainement plus à même de trouver des informations justes et faire quelque chose de présentable. Comme pour le précédent épisode (à lire ici), on va commenter le rendu !

Un Voyage Magique à Travers le Temps avec “Odessey and Oracle” des Zombies

L’année 1968 a été une période charnière pour la musique pop et rock, marquée par des albums emblématiques tels que “The White Album” des Beatles, “Beggars Banquet” des Rolling Stones et “Electric Ladyland” de Jimi Hendrix. Cependant, il y a un album qui, bien que largement méconnu à sa sortie, est devenu un joyau caché de cette époque : “Odessey and Oracle” des Zombies. Sorti en avril 1968, cet album a rapidement gagné en notoriété grâce à sa créativité et à sa musicalité uniques. Avec ses harmonies vocales élaborées, ses mélodies complexes et ses paroles évocatrices, “Odessey and Oracle” est devenu un incontournable de la musique pop psychédélique et l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique.

Présentation généraliste mais correcte dans l’ensemble. Je trouve ça bien de mentionner d’autres disques, plus connus, sortis cette année là. Je ne sais pas si c’est devenu un des albums les plus influents de l’histoire de la musique mais un journaliste utiliserait aussi tout à fait ce genre d’hyperbole. Bref le taff est correct dans ce paragraphe.

L’histoire des Zombies commence dans les années 1960 à St Albans, en Angleterre, lorsque le groupe se forme sous le nom de “The Mustangs”. Plus tard, ils changent leur nom pour “The Zombies” et connaissent un certain succès avec leur premier single, “She’s Not There”, en 1964. Le groupe était composé de Colin Blunstone (chant), Rod Argent (claviers), Chris White (basse), Paul Atkinson (guitare) et Hugh Grundy (batterie). Cependant, malgré leur succès initial, les Zombies ont connu des difficultés financières et ont décidé de se séparer après la sortie de leur premier album, “Begin Here”, en 1965.

La première partie me semble exacte. Je suis moins convaincu par la seconde. Sauf erreur de ma part, les Zombies ne décident pas de se séparer en 1965 mais deux ans plus tard quand ils entament les démarches pour enregistrer Odessey.

Pourtant, avant de se séparer, les Zombies ont décidé de retourner en studio pour enregistrer un dernier album. Le résultat fut “Odessey and Oracle”, un chef-d’œuvre intemporel de la musique pop. L’album a été enregistré avec un budget limité aux studios Abbey Road de Londres, où les Beatles avaient enregistré la plupart de leurs albums. La production de l’album était supervisée par Ken Jones, qui avait déjà travaillé avec le groupe sur leur premier album.

Rien à redire là dessus.

Dès les premières notes de l’album, il devient évident que “Odessey and Oracle” est quelque chose de spécial. L’album s’ouvre avec “Care of Cell 44”, une chanson lumineuse et enjouée qui contraste fortement avec les thèmes sombres et introspectifs de nombreuses chansons de l’époque. La voix de Colin Blunstone est douce et mélodieuse, et les harmonies vocales du groupe créent une atmosphère enchanteresse.

Sauf erreur de ma part: Care of Cell 44 parle d’un mec qui écrit depuis une cellule de prison non ? J’ai un peu du mal à lui accoler le qualificatif d’enjoué du coup !

L’une des caractéristiques les plus frappantes de l’album est la complexité de ses arrangements. Rod Argent, le claviériste et compositeur principal du groupe, a apporté une touche unique à la musique des Zombies en utilisant des instruments tels que le mellotron et l’orgue Hammond. Ces instruments ont ajouté une dimension psychédélique à la musique du groupe, créant un son riche et expérimental qui était en avance sur son temps.

Là je suis assez sceptique. Je trouve ça vraiment dommage de ne pas expliquer ce qu’est un mellotron ou comment il est utilisé à l’époque. Bref de donner des détails sur l’usage de cet instrument assez spécifique à ce disque (et quelques autres). La deuxième partie de texte me gène encore plus. Je ne trouve pas qu’Odessey soit un disque franchement expérimental, en tout cas je le qualifierai pas ainsi. Cela peut encore se discuter, en revanche l’album n’est pas en avance sur son temps ! C’est même tout l’inverse: il a un an de retard ! Je pense que ça joue beaucoup sur sa destinée justement. Je trouve que les disques cités par ChatGPT en introduction démontre justement le décalage entre cet album et les autres.

Les paroles de “Odessey and Oracle” sont également remarquables. Les chansons abordent des thèmes universels tels que l’amour, la perte et la nostalgie, mais elles le font avec une poésie et une profondeur qui les distinguent des chansons pop conventionnelles. La chanson “A Rose for Emily” raconte l’histoire d’un amour perdu et est inspirée par le roman du même nom de William Faulkner. La chanson “Brief Candles” explore la fragilité de la vie et la fugacité de l’amour. Les paroles de “Butcher’s Tale (Western Front 1914)” évoquent les horreurs de la Première Guerre mondiale d’une manière poignante et émotionnelle.

Rien à dire sur ce paragraphe.

La chanson la plus célèbre de l’album, “Time of the Season”, est devenue un classique de la musique pop. Avec son rythme hypnotique et ses paroles suggestives, elle capture l’esprit de l’époque de l’amour libre et de l’exploration psychédélique. “Time of the Season” est devenue un hymne de la fin des années 1960 et est toujours largement diffusée à la radio et utilisée dans des films et des publicités.

ChatGPT ne dit pas trop de bêtises ici mais je trouve ce passage un peu court. Il y a pas d’explications sur comment Time of The Season est devenu un classique. C’est pourtant fort bien documenté ! C’est dommage de ne pas avoir été dans le détail et expliquer un peu l’histoire de la chanson.

Un aspect intéressant de “Odessey and Oracle” est le fait que l’album a été enregistré sans l’intention d’être joué en concert. En fait, le groupe s’était déjà séparé lorsque l’album est sorti. Cela signifie que les chansons de l’album n’ont jamais été interprétées en live par le groupe à l’époque. Cette circonstance a contribué à l’aura mystique qui entoure l’album, car il est resté largement méconnu jusqu’à ce qu’il soit redécouvert par les fans de musique pop psychédélique au fil des décennies.

Je trouve ce paragraphe sans intérêt. Je ne crois pas que l’absence de concert soit un critère déterminant pour expliquer l’aura du disque. Les Beatles ne faisaient pas non plus de concert, est-ce que ça rend leurs albums mystiques ? Si Odessey est resté méconnu, ce n’est pas forcément parce que le groupe ne jouait pas en live. C’est peut être parce que le disque n’a pas été spécialement poussé par la maison de disques (CBS) et qu’il était déjà has been à sa sortie.

L’accueil initial de l’album n’a pas été à la hauteur de sa qualité. Il a été publié en 1968, quelques mois après la séparation du groupe, et n’a pas suscité beaucoup d’attention à l’époque. Cependant, au fil des ans, “Odessey and Oracle” a gagné en renommée et est devenu un incontournable pour les amateurs de musique des années 1960. En 2003, le magazine Rolling Stone a classé l’album parmi les 100 plus grands albums de tous les temps, témoignant de son influence durable.

Rien à redire sur ce passage.

La réunion du groupe en 2004 pour une tournée célébrant le 40e anniversaire de “Odessey and Oracle” a ravivé l’intérêt pour l’album et a permis aux fans de voir les chansons interprétées en live pour la première fois. Cette tournée a également donné lieu à de nouvelles chansons du groupe, montrant que leur créativité était toujours bien vivante.

Rien à redire là dessus non plus.

En conclusion, “Odessey and Oracle” des Zombies est un album extraordinaire qui mérite d’être célébré pour sa créativité, son innovation et sa beauté intemporelle. Avec ses harmonies vocales exquises, ses arrangements audacieux et ses paroles poétiques, il reste un point culminant de la musique pop psychédélique. Cet album est un véritable trésor de l’histoire de la musique et un rappel de la puissance de la créativité artistique. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de plonger dans l’univers envoûtant de “Odessey and Oracle”, je vous encourage vivement à le faire. Vous ne serez pas déçu par ce voyage magique à travers le temps.

Conclusion OK. Je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie sur l’innovation de ce disque. Pour le reste c’est plutôt propre.

Les conclusions de bibi sur les Zombies

Je trouve le résultat un peu meilleur que pour Jacques Dutronc. Je pense que ChatGPT a eu accès à un peu plus de données. Le texte fait la blague: je pense honnêtement qu’on pourrait trouver une chronique à peine meilleure sur ce disque dans certains ouvrages ou sur certains sites internet, en particulier anglophones. Il n’y a pas photo par contre avec quelqu’un qui aurait fait un travail un peu personnel. Comme pour le précédent exercice, cela manque de vrais partis pris, d’un angle, d’une construction un peu pensée pour tenter de dire quelque chose à l’arrivée.

Il y a quelques inexactitudes (sur la nature innovante du disque) mais surtout des platitudes. C’est superficiel et ça manque de contenu, aussi bien informatif qu’en terme d’idées. Certains points auraient mérité d’être développés et expliqués. Pour moi, le texte aurait par exemple pu développer d’avantage sur l’usage du mellotron et sur le succès posthume de Time of The Season.

Je pense cependant globalement que lire les pages wikipedia consacrée aux Zombies et à l’album sont plus informatives et intéressantes.

Illustrations: une réinterprétation de l’IA de bing pour le script “disque de pop psychédélique britannique, 1968, pochette d’album vinyle”

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