ALBUM: The Joseph Consortium “Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat” (Decca, 1968)

Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat du Joseph Consortium (créé pour l’occasion) est la concrétisation à travers un album 33 tours, d’une comédie musicale signée Tim Rice (les textes) et Andrew Lloyd Weber (composition). Comme pour la majorité des comédies musicales, il existe de nombreuses versions enregistrées, y compris avec des pochettes similaires (anecdote à lire en dessous de l’article).

Le duo britannique Weber et Rice est une des forces majeurs du renouveau de la comédie musicale des années 60 à 80. Nous leur devons ainsi ensemble Jesus Christ Superstar (1971) ou Evita (1978). Weber compose aussi, par ailleurs, la mythique comédie Cats en 1981 ! Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoast est la première collaboration de Rice/Weber publiée après une démo.

Comme Hair, à la même époque, l’album du Joseph Consortium mêle l’esprit des comédies musicales classiques avec la vague pop d’alors. Le résultat est aussi surprenant que singulier ! Le rendu est une véritable curiosité pas si éloignée des Opera Rock et autres albums conceptuels en vogue à la fin de la décennie.

Entre SF Sorrow (Pretty Things), The Story of Simon Simopath (Nirvana) ou Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (The Beatles) voici donc Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat de The Joseph Consortium ! Ici la thématique est évidemment religieuse mais je suspecte néanmoins que l’époque imprègne bien les textes (autant que le LSD les buvards) ! On y retrouve une imitation d’Elvis Presley, des passages plus vaudeville qui auraient tout à fait leur place sur les albums de l’époque et des choses carrément psychédéliques (dont le superbe morceau d’introduction).

En plus de Weber/Rice, nous retrouvons au casting David Daltrey (Tales of Justine) et The Mixed Bag. Détail amusant: l’unique single de Tales of Justine et les deux 45 tours de Mixed Bag impliquent le duo à la production/arrangement et/ou écriture.

Le résultat est en tout cas une véritable curiosité, assez fascinante. Le disque intéressera fortement les amateurs de pop psychédélique/baroque les plus aventureux tant cet objet est une excentricité si typique des années 60. Si le succès échappe au duo à l’époque, la comédie musicale sera montée régulièrement par la suite grâce aux succès de leurs projets ultérieurs !

note personnelle: 4/5

The Joseph Consortium: attention au pressage !

J’ai découvert cet album en faisant mes achats sur discogs. C’est une de mes méthodes pour découvrir de la musique: chercher dans l’inventaire d’un disquaire quand je passe une commande. En général je regarde des catégories qui m’inspirent, par exemple funk, post-punk, garage, beat ou psychédélique. J’ai précisément débusqué ce disque dans la dernière ! Intrigué par la pochette j’ai été écouté des morceaux sur la page du vinyle. Cela m’a semblé cool et j’ai mis le disque dans le panier.

Mauvaise surprise en l’écoutant: le rendu est beaucoup plus amateur et moins studio que dans mes souvenirs. Les voix sont également très différentes, des intonations théâtrales succèdent aux vocalises pop. Je m’étonnes alors d’avoir pris ce disque ! En écrivant ce texte, je réécoute alors les morceaux et la différence me saute aux yeux ! Ce n’est tout simplement pas le même enregistrement. Comme souligné en introduction, les comédies musicales sont régulièrement réenregistrées en fonction des casts. Généralement ces détails sont précisés mais il y a eu une erreur semble-t-il ici sur la réédition qui stipule les mêmes informations que sur les pressages d’origine. Bref, j’ai acheté une nouvelle copie du disque et elle n’a rien à voir musicalement ! Enfin voilà l’opera rock sixties que j’avais repéré ! Pour moi c’est une première d’avoir deux enregistrements indiqués comme étant similaires jusque dans la pochette et ses notes. Il s’agit probablement d’une erreur lors de la réimpression.

Pour vous aidez à y voir plus clair:

Il y a quelques différences subtiles sur la pochette aussi. Le logo Decca est remplacé par London. La mention An NP Production est remplacée par The Original Recording (hum hum). Absence de code barre au dos sur l’original. Voici des photos de la mauvaises versions pour situer. J’ai utilisé la bonne version de l’album de The Joseph Consortium pour illustrer l’article !

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