Il y a finalement eu assez peu d’entrées Italo-Disco sur ce site à ce jour. Je pense qu’ Eté Super de Kristal peut appartenir à cette catégorie mais c’est finalement l’une des rares mentions au genre ici. Pourtant j’apprécie beaucoup ce style même si je ne me définirais pas comme un connaisseur ! Il faut dire que comme la northern soul, l’italo est souvent vu à travers le prisme des collectionneurs. Les raretés y sont alors particulièrement célébrées, notamment Clio ou Mr. Flagio. Pourtant l’italo-disco était un genre très populaire au milieu des années 80 et de nombreux hits ont envahis jusqu’au Top 50 français ! Au delà des morceaux très emblématiques, il y a floppée de projets qui ont marché mais ne sont pas forcément si reconnus de nos jours. Je pense qu’Hipnosis (ou Hypnosis en dehors de l’Italie) appartient à cette catégorie.
Sur Pulstar / End Title Hipnosis semble se composer de: Stefano Cundari, Alessandro Zanni et Anfrando Maiola. Cundari et Zanni co-fondent le label Memory ensemble, sur lequel sort d’ailleurs ce 45 tours en Italie. Cundari et Maiola enregistrent aussi quelques classiques sous le nom de Koto (Japanese War ou Visitors). En plus des projets maisons, Memory publie des artistes tels quel Ken Laszlo ou Baby’s Gang.
Bref tout ce beau monde se retrouve en studio sous le nom d’Hipnosis (ou Hypnosis) pour reprendre Vangelis ! Les covers semblent en effet être une des spécialités du groupe, il s’attaque par exemple aussi à Oxygène de notre Jean-Michel Jarre national ou à Droids écrite par Romano Musumarra. L’exercice est forcément casse-gueule mais le groupe s’en sort remarquablement bien sur ce disque.
Pulstar, emprunté à l’album du même nom, offre une épopée space disco, un pied dans les années 70 et l’autre dans les années 80. La production n’est pas entièrement synthétique. La batterie et certains des synthétiseurs semblent être joués à la main, ce qui donne un charme particulier à l’ensemble. Les légers décalages créent une sorte de flottement nuageux. Le morceau semble ainsi unir différents courants des années 70 de la musique électronique: le camp Vangelis/Oldfield/Tangerine Dream/Jarre aux tentatives clubs de Gino Soccio, Moroder, Moon Birds ou Space Art.
The End Title est, de son coté, une réinterprétation d’un des temps forts de la bande originale de Blade Runner (toujours signée Vangelis). Le morceau est plus électronique et sonne peut-être plus encore dans son époque. Il me semble y entendre une TR-808 qui amène un coté presque electro-funk à l’ensemble.
Au final j’aime beaucoup la mélancolie et la fragilité de ce 45 tours. Hipnosis signe ainsi un petit classique de l’italo-disco et je trouve que pulstar aurait vraiment un charme certain en fin de soirée encore aujourd’hui !