En décembre dernier (2023), le label italien Breakout rééditait l’unique 45 tours du groupe américain Pushups. Après l’avoir acheté chez Born Bad en février (2024), j’ai constaté en rentrant chez moi que j’avais aussi cette excellente compilation sur le label Hozac Archival (Prix, Epicycle etc.). Cela fait donc deux excellentes occasions d’évoquer ce groupe avec vous !
Les Pushups n’ont sorti que deux singles pendant leurs carrières discographiques. Ils s’appellent d’abord Aurora Pushups et sortent un 7 pouces sous ce nom en 1979. Ce premier disque est surtout une collaboration entre deux musiciens passés par le groupe glam de Los Angeles Zolar X: Ed Dorn (qui compose et joue) et le chanteur Zory Zenith. Suite au petit succès de ce disque, le projet devient une véritable formation et raccourcit son nom pour le plus efficace Pushups. La même année, ils publient alors un second et dernier 45 tours. Le line-up est alors, en plus d’Ed Dorn, la colonne vertébrale du groupe: Al Leis, Ricky Swan et Tony Rainier (qui joue alors dans Blue Cheers !). Le second disque marche bien en Californie, plusieurs labels indépendants et une major (Columbia) se montrent intéressés mais rien ne se concrétisent. L’année suivante le groupe splitte.
Pushops is Pop compile les deux singles ainsi que six inédits, collectés en partie avec l’aide de Ricky Maymi, membre du Brian Jonestown Massacre. Les trois premiers inédits développent une powerpop skinny tie et typique de l’époque (The Knack, The Romantics, The Beat etc.). Ils sont très qualitatifs et plairont aux amateurs du genre ! La face A se conclue sur le très bon single des Pushups. Ces deux morceaux (Empty Faces et la très chouette Global Corporation) gardent un coté très pop mais ont aussi quelque chose de plus new wave voir post-punk. D’après l’insert du disque, Ed Dorn était assez branché sur Gary Numan. Pour ma part, j’y entends aussi pas mal de Magazine et Buzzcocks.
Cette inspiration se retrouve également sur la face B. L’excellente Love That Girl a des airs de petits classiques de la période. Enregistrée en Californie, elle pourrait pourtant venir de la moins ensoleillée Manchester ! La compilation se conclue enfin sur le single des Aurora Pushups. Moins direct et pop que son successeur, ce deux titres n’en est pas moins intéressant et intrigant avec ces synthétiseurs aux mélodies pernicieuse et sa voix très particulière.
Pushups Is Pop est ainsi une excellente découverte pour les esthètes du rock des fin des années 70 qu’il soit plutôt mélodique (powerpop) ou légèrement synthétique (new wave). La qualité sonore globale est excellente compte tenu de la nature d’un peu plus de la moitié du contenu (des inédits). Comme beaucoup d’autres, les Pushups auraient certainement mérité un meilleur sort. Ce témoignage est cependant déjà très attachant et grisant.
lien vers le bandcamp du groupe / lien vers le facebook du groupe
note personnelle: 3,5/5