Cet été Discogs lançait une nouvelle fonctionnalité: wantlister (lien). J’attendais de revenir de vacances pour tester ça au calme et en conditions (faire éventuellement un achat). Il est très simple de s’y connecter: il suffit de mettre vos informations relatives à votre compte discogs. Le concept ne m’a pas du tout emballé. En l’état il n’apporte rien à ma manière d’utiliser la wantlist classique pour mes achats discogs.
En octobre dernier, je faisais le point sur la place de discogs et sa stratégie actuelle. J’ai le sentiment que wantlister répond à la même logique. Pour résumer: discogs a acheté cette application tierce qui utilise la base de données discogs (CSV) pour optimiser (en principe) le tri et l’usage de la wantlist. L’interface se veut plus claire et la recherche plus efficace. Wantlister s’adresse avant tout au public plus néophyte de discogs, afin de les aider dans leur démarche. Pour les habitués du site, wantlister est en revanche une perte de temps (il ne rend pas la recherche plus clair et efficace).
Ce nouveau site a deux énormes défauts, pas compensés par les quelques améliorations. Il ne permet pas de voir les frais de port directement sur l’interface ni les disques de la wantlist présent dans le stock du vendeur. C’est une régression par rapport à la fonctionnalité wantlist actuelle ! Les frais de port sont une variable non négligeable des prix des disques sur le site. Certains vendeurs préfèrent mettre des prix faibles mais se rattraper sur les frais de port, tandis que d’autres essaient d’évaluer au plus juste les deux. À état égal (par exemple un VG+/VG+ du même pressage) il est assez rare que je prenne le moins cher. C’est souvent la combinaison du stock du vendeur, sa politique de frais de port et ses avis qui va me conduire à passer par un vendeur plutôt qu’un autre (ce que j’explique ici). Seul point positif de wantlister: les options de tris permettent de fixer des états minimums (par exemple vinyle à partir de VG+) et une zone géographique (par exemple Union Européenne).
Wantlister nous alerte aussi sur une autre problématique plus générale liée à discogs. Le site a des bugs, il y a des problèmes de délais de réponse sur les réclamations etc. On préférerait tous que le site s’applique à optimiser ce qui existe déjà plutôt que créer de nouvelles fonctionnalités. Cette croissance externe ressemble alors plus à un effet d’annonce qu’à une prise en compte des problématiques réelles soulevées par les utilisateurs. Je comprends le besoin (légitime) de discogs de chercher un nouveau public, mais il faut aussi s’assurer de la fidélité des utilisateurs les plus chevronnés. Chacun pourra se faire son opinion et certains y trouveront certainement leur compte. Et vous, vous en pensez quoi ?