Après la séance shopping du 17-21 juillet 2024, nous voilà déjà de retour pour un nouvel épisode dans les rues de Paris, en quête de vinyles pour alimenter la passion et aussi ce site ! Si vous avez suivi les épisodes précédents, vous savez que je recherche, niveau achats récents (c’est pas mesurable pour les disques d’occasion !), le dernier album de Clairo et le premier EP/mini album d’Antoine Bourachot. Alors ai-je trouvé ces disques ?
En photo: Yoyaku Records.
24 juillet, un tour à Boulinier
Cela faisait longtemps que je n’avais rien trouvé à Boulinier. Le succès des vinyles rend la boutique d’occasion moins intéressante. Ils ont significativement augmenté les prix sur les vinyles mais aussi sur les CD. Va-t-on vers un revival CD également ? Le bac à un 1€ est certes passé à 50 cts mais au détriment de la qualité: 100% drouilles. Tous les disques à 1€ intéressant sont désormais à 2 ou plus. Sur les vinyles, il y a encore quelques bricoles à moins de 10€ correctes de temps en temps, j’ai ainsi trouvé deux disques.
- Gregg Diamond, Gregg Diamond’s Star Cruiser, vinyle occasion, 2,5€
- Heatwave, Current, vinyle occasion, 4€
Adresse: 14 Bd Jourdan, 75014 Paris.
25 juillet, tournée des disquaires parisiens
En ce jeudi 25 juillet, j’ai essayé de sortir un peu de ma zone de confort en allant me balader dans des disquaires inconnus de mes services ou que je fréquente moins régulièrement.
Je démarre dans le XVIIIe arrondissement de Paris, vers Stalingrad, à Yoyaku Records (14 Bd de la Chapelle, 75018 Paris). Le lieu est atypique: situé dans une cours intérieure, il faut sonner à l’interphone ou appeler (l’interphone était cassé ce jour là) pour entrer ! Pour ma part j’ai réussi à passer avec une habitante. Le disquaire en lui même est très mignon et bien organisé. Il y avait surtout du neuf mais il y a apparemment de l’occasion dans un autre local situé à la même adresse. La sélection est très orientée musique électronique club (house, electro, techno, etc.); les bacs sont bien organisés. Je venais pour trouver le mini album d’Antoine Bourachot sorti par le label lié à la boutique (Chapelle XIV) et je suis reparti avec ! Bonne surprise, il était à 13€, plus que correct.
- Antoine Bourachot, Soundtrack of a Space Expedition, vinyle 33 tours neuf, 13€
Je continue dans une partie du XIe arrondissement que je fréquente moins, autour de Père Lachaise. Petit arrêt dans l’excellente boutique Souffle Continu (22 rue Gerbier, 75011 Paris), beau disquaire avec une sélection pointue autour des musiques expérimentales et ambitieuse. Ambient, drone, electronica, rock progressif, rock psychédélique, jazz-fusion, musique classique contemporaine, post-punk: voici quelques uns des genres présent là bas ! Il y a aussi un peu d’indie-rock et de rock 60/70. Nous y retrouvons quelques excellents labels de rééditions (en plus de la structure du disquaire) tels que Guerssen, Wah Wah Discos ou Finders Keepers.
Mes achats là bas:
- Beyaz Kelebekler, Köln Session 1976, vinyle 33 tours neuf, 20€
- Cem Karaca ve Dervişan, Yoksulluk Kader Olamaz, vinyle 33 tours neuf, 20€
- The Bridge, Overdrive – Rock/jazz-party, vinyle 33 tours neuf, 21€
À deux rues de là, je découvre Hark (76 rue Léon Frot, 75011 Paris). J’ai trouvé la boutique agréable mais les prix un peu trop premium pour moi. Voici quelques exemples, de mémoire: A Bride Abattue des Calamités (35€), Little Girl de Syndicate of Sound (25€), Juicy Fruits de Mtume (25€ – un prix honnête si en bon état !), L’espionne aimait la musique de Moderne (45€ de mémoire), Cat in the Hat de Bobby Caldwell (40€ de mémoire). Peu de choses un peu rigolote en dessous des 20 euros mais belle sélection si le prix n’est pas un critère pour vous (ça l’est pour moi). Présence d’un rayon westcoast / AOR mais avec deux disques. Je suis reparti sans faire d’achats.
Histoire de se remettre en selle, j’enchaîne sur deux classiques de ma tournée, présents à presque tous mes articles. Je démarre par le Silence de la Rue (39 rue Faidherbe, 75011 Paris), le temps de discuter un peu avec le patron. Il semblerait que ce mois de juillet soit assez mou à Paris du coté des disquaires avec les Jeux Olympiques. Cela m’avait aussi été dit par Yves de Hands & Arms la semaine dernière. Il semblerait que les JO ont conduit de nombreux parisiens à faire du télétravail et sortir de la capitale. Bref la situation des disquaires est toujours préoccupante, allez leur donner de la force ! J’en ai profité pour compléter ma collection d’albums de Sven Wunder.
- Sven Wunder, Wabi Sabi, vinyle 33 tours neuf, 29,95€
J’enchaîne sur Born Bad (11 rue St Sabin, 7011 Paris) où je trouve un 45 tours japonais que le patron a ramené de son récent voyage là bas.
- Down Town Boogie Woogie Band, 裏切者の旅, vinyle 45 tours occasion, 12€
Un nouveau disquaire à Clermont-Ferrand ?
Un ancien vendeur de Spliff Records cherche à monter Vachement bien, un nouveau disquaire/lieu à Clermont, une chouette initiative que vous pouvez aider à travers une campagne de financement participatif. N’hésitez pas à aller leur donner de la force !
“I wish I hadn’t given away my beloved collection”
Profitons de cette rubrique dédiée aux achats de disques pour se moquer gentiment d’un récent article dans The Guardian, sobrement intitulé CDs sales are growing. How I wish I hadn’t given my beloved collection away. Je vous parlais ici même d’un éventuel revival CD, il y a presque un an. Au delà du compact disc ou du vinyle, l’article soulève la vraie question: les objets nous assurent d’avoir accès à la musique là où un abonnement est une obligation à vie. Cet argument je l’évoque régulièrement ici même (par exemple); il me semble si évident que je suis interpelé qu’une personne aux environs de mon âge s’en émeuve que maintenant. Bien sûr, j’entends que des gens plus jeunes puissent avoir un rapport au streaming plus naturel que le mien.
Rappelons cependant l’évidence: la possession d’une œuvre artistique apporte plus que le simple fait de l’avoir. Il s’agit aussi d’accéder à une œuvre telle qu’elle a été pensée (au moment de l’édition en tout cas) sans devoir payer à chaque fois. Cela représente évidemment de l’espace (et des difficultés pour classer sa collection !), il ne s’agit pas forcément de tout conserver mais il me semble aussi évident que les œuvres qui nous touchent particulièrement doivent avoir une petite place dans notre salon pour pouvoir être ravivées à l’occasion. Acheter des disques c’est aussi contribuer à ce bel écosystème des disquaires, source intarissables de découvertes musicales !
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