Récemment je confessais, ici même, aller de temps en temps à la Fnac. Le choix y est différents de mes spots habituels. Aujourd’hui je voulais élargir un peu le sujet des grandes enseignes style Fnac/Cultura etc., suite à un tweet (dont voici la copie) qui m’a inspiré ce texte.

Comme l’auteur, j’ai beaucoup fréquenté les grandes enseignes, notamment les Fnac et le Virgin Megastore, pendant ma jeunesse, entre 16 et 20 ans, avant de presque complètement les abandonner au profit des disquaires indépendants, discogs et amazon (très peu). J’y mets encore les pieds, mais assez ponctuellement. Pour les disques, j’y vais systématiquement pour y trouver une référence spécifique et non pour flâner ou me faire surprendre.
Ces deux réflexions (compte rendu et tweet) complètent un sujet que j’avais envie depuis longtemps d’évoquer ici: achetez vos disques où vous voulez. Il est important de désacraliser cet acte, d’y trouver du plaisir et de la joie.
Les grandes enseignes : un passage obligé
Je pense que s’intéresser à la musique et devenir un (ou une) passionné(e) est un processus lent. Comme d’autres habitudes, il s’agit d’une construction, brique par brique, avant de trouver une routine confortable. Mieux que cela, il apparaît plutôt sain de savoir en sortir et continuer de tenter des choses.
Même avec internet, il n’est pas si facile d’avoir le savoir pour s’orienter vers des disquaires indépendants. Je le mentionnais même l’été dernier (compte rendu 19 août 2024), je trouvais ça plus facile il y a quinze ans que maintenant. Les forums étaient d’une meilleure aide que les avis google, souvent imprécis. J’espère que ce site vous aide d’ailleurs à découvrir des lieux et avoir une idée du prix/choix de ces derniers.
Je me souviens de mes premiers achats de disques, des CDs quand j’avais 15-16 ans dans une grande enseigne. Je cherchais mes disques de big beat. Est-ce que j’aurais pu faire un autre choix dans le contexte ? Bien sûr que non ! La Fnac (ou Cultura etc.) est une porte d’entrée vers cet univers de la musique. Son coté anonyme est finalement rassurant quand on débute. Souvent, nous manquons de confiance vis à vis de nos goûts. L’expérience disquaire peut alors apparaître intimidante (et parfois elle l’est toujours, même en vieux routard).
Il est important d’acheter des disques dans un endroit qui vous convient, car l’expérience doit rester amusante et plaisante. Il ne faut pas que cela soit systématiquement une épreuve qui vous angoisse. Par contre, passer par ce petit inconfort peut parfois être un préalable à de belles découvertes. Il faut savoir doser et placer le curseur.
Pourquoi aller chez un disquaire indépendant ?
Je défends ici très régulièrement les disquaires indépendants. N’hésitez pas à en découvrir vers chez vous. Les disquaires indépendants offrent évidemment des conseils, mais peuvent aussi se révéler être pertinent au niveau du choix et des prix.
Que cela soit Amazon ou les grandes enseignes: les disquaires indépendants n’ont pas à rougir des prix qu’ils pratiquent. Souvent, ils sont comparables, voir moins chers sur certaines références. Il en est de même pour le choix. Certains labels (français ou étrangers) seront plus facilement disponibles chez les disquaires indépendants. Beaucoup d’entre eux travaillent par exemple directement avec des labels plutôt qu’à travers un distributeur. D’autres travaillent avec de nombreux distributeurs afin d’identifier celui où le vinyle sera au meilleur prix.
Personnellement, je n’ai pas l’impression de faire une BA quand je vais chez un disquaire. J’y vais pour flâner (découvrir de l’imprévu) et aussi parce que j’y trouve ce que je cherche à un prix qui me convient. Les disquaires indépendants offrent aussi de l’occasion, un moyen de favoriser le hasard dans la découverte !
Des conseils pour votre premier passage chez un disquaire
L’étiquette chez les disquaires varie un peu selon les lieux. Pour moi, une étiquette un peu trop stricte est inquiétante et ne met pas dans de bonnes dispositions.
Voici quelques conseils généraux:
- c’est normal de vérifier l’état d’un disque ou de demander à le vérifier (dans des pochettes à rabat par exemple)
- on évite de mettre ses doigts sur les vinyles quand on les sort,
- il y a souvent la possibilité d’écouter des disques (platines en libre service ou directement auprès du disquaire),
- certains disquaires demandent de poser les autres disques (achetés avant) au comptoir,
- on peut demander un prix, mais surtout pour de l’occasion, un certain montant (plus de 50/100€ par exemple) et en payant en cash.
Pour ma part, quand je rentre pour la première fois dans un disquaire: je démarre par les rayons qui me sont le plus familiers et qui m’intéressent le plus. J’évalue les prix pratiqués par la boutique en fonction des références que je connais. Une fois que je suis lancé, je tente d’autres rayons. Si des disques m’intéressent particulièrement, je n’hésite pas à poser des questions dessus au disquaire.
Pour choisir les lieux où je vais aller, je me base sur leur réputation, les avis google et parfois aussi les stocks sur discogs ! Par exemple quand je cherche certaines références spécifiques, y compris neuves, parfois je regarde tout simplement qui l’a et à quel prix sur le site. J’ai par exemple été à Betino’s pour trouver D. D. Mirage et aux Balades Sonores pour Another Taste ! L’achat chez un disquaire a quelque chose de satisfaisant: pas d’aléas de poste, ni de frais de port, on repart avec le précieux disque.
L’important c’est la musique
L’important dans tout cela c’est la musique. Bien sûr le lieu d’achat peut influencer l’expérience mais, il ne faut pas culpabiliser parce qu’on a pas la possibilité d’aller chez un disquaire indépendant ou même parce qu’on est timide ! Chaque chose en son temps, il faut y aller progressivement, mettre un pas devant l’autre et grandir à son rythme. Amusez vous bien et continuez d’acheter des disques (dans n’importe quel format) !