SHOPPING: 13-14-17-19 avril 2024

Aujourd’hui, 20 avril 2024, c’est le disquaire day ou RSD pour nos amis anglophones. Cela ne vous surprendra pas mais je ne goûte guère l’événement et ce depuis longtemps (une dizaine d’années !). Profitons pour réaffirmer que c’est probablement le pire jour pour aller chez un disquaire indépendant! L’initiative est louable sur le principe mais j’ai l’impression qu’avec les années, le truc est devenu encore plus incontrôlable et n’apporte finalement pas les retombées économiques espérées à ceux qui y participent. Peut-être que des disquaires pourraient en témoigner dans un sens ou l’autre ? On sait la profession en danger et cet éclairage reste bienvenu. Reste qu’on peut tout à fait se passer d’une réédition d’un album de George Lowell quand un exemplaire d’époque se négocie à moins de dix euros.

Néanmoins, ces deux dernières semaines, entre le samedi 13 et le vendredi 19 avril, j’ai été à plusieurs de mes spots préférés et j’ai ramené quelques trucs, l’occasion de faire un petit tour ! L’occasion de refaire un nouvel épisode Shopping pour suivre celui de février 2024.

Si vous souhaitez faire quelque chose pour le disquaire day, je recommanderai:

Le Rideau de Fer (13 avril 2024)

Avec ma chérie, nous sommes allé à la Halle St Pierre y voir les expos organisés autour de l’Art Brut et Outsider. L’occasion de faire un tour à la mythique boutique Le Rideau de Fer. Malgré un changement de propriétaire (il y a une dizaine d’années déjà non?) la boutique est restée dans son jus ! La sélection est plutôt rock et assez varié, les prix raisonnables. Surtout de l’occasion et un peu de neuf style Born Bad, Caméléon, dépôt vente… Ce disquaire est éloigné de mon circuit habituel mais reste un chouette spot où passer du temps et dépenser son argent. Il me fait un peu penser à Plus de Bruit dans la sélection mais tout de même pas aussi bien achalandé que ce dernier (qui me manque beaucoup !).

Le Rideau de Fer est situé 12 rue André del Sarte, Paris 18.

Voici mes trouvailles (toutes d’occasion):

  • McTells “Smash Up” 10€
  • Brian Auger & Julie Tippetts “Encore” 18€
  • Pierre Bachelet “S/T” 10€.

Les McTells sont un chouette groupe C86. Ne fuyez pas en voyant le nom de Pierre Bachelet: ce premier album doit plus à ses années dans la musique d’illustration qu’à ses succès ultérieurs. Je reviendrai un jour sur ce vinyle !

Brocante quartier St Paul (le lendemain)

Le lendemain direction la brocante dans le quartier de St Paul. Beaucoup de monde et un peu la flemme de chercher sérieusement des disques. J’ai dépensé plus d’argent en Pin’s qu’en vinyles ! J’ai quand même trouvé un truc assez chouette.

Ma belle trouvaille:

  • Jocelyn Brown “Somebody Else’s Guy” (l’album) à 10€.

Born Bad et Pop Culture (le 17 avril)

J’ai fait ma tournée classique autour de Bastille: Born Bad, Pop Culture et Silence de la Rue. Si j’ai rien trouvé au Silence, j’ai pris quelques nouveautés et rééditions chez les deux autres disquaires (que du neuf donc). Ce sont certainement les trois disquaires de nouveautés que je fréquente le plus (auxquels on peut ajouter Hands & Arms et Gibert Musique).

Trouvailles Born Bad (11 rue St Sabin, 75011 Paris):

  • Les Wampas “Tutti Frutti” 22€
  • Les Wampas “Casino” 22€ (réédition du premier EP + un live)
  • Uranium Club “Infants under the Bulb” 25€.

Trouvailles Pop Culture (23 rue Keller, Paris 11):

  • Mort Garson “Plantasia” 26€
  • Mort Garson “Journey to the Moon and Beyond” 24€
  • Alain Goraguer “Rare Soundtracks & Lost Tapes” 25,90€.

J’ai finalement cédé à la hype sur Plantasia , j’avais envie d’écouter ce disque ces derniers temps ! Sinon j’espérais trouver l’avant dernier album des Resonars, celui sur Trouble In Mind chez Pop Culture mais j’ai fait choux blanc. Je pense que c’était ma meilleure option pour le trouver en disquaire !

Gibert Musique (hier)

Hier je suis allé à Gibert Musique (34 bd St Michel, 75006 Paris). J’y vais régulièrement et les prix des nouveautés sont généralement pas très compétitifs face à mon circuit classique autour de Bastille que je mentionnais plus haut. J’aime néanmoins la boutique pour plusieurs raisons. En plus d’y aller depuis fort longtemps maintenant (je pense plus de 20 ans !), la sélection est qualitatif et on trouve aussi un bon rayon presse où j’achète certains de mes Shindig ! J’y vais aussi pour le rayon DVD bien fourni et classé ainsi que les occasion en vinyles dans une certaine mesure. Disons que beaucoup de références sont trop chères mais il arrive que certaines échappent à leur vigilance. J’ai fait quelques beaux coups, notamment celui d’octobre dernier et j’espère retomber à nouveau sur un beau gisement ! Pas trop mécontent de ce que j’ai ramassé hier.

Mes trouvailles, toutes en occasion mais en excellent état:

  • Cerrone “III” 6€
  • Cerrone “V” 6€
  • Cerrone “VI” 6€
  • Cerrone “VII” 6€
  • Cerrone “Best of” 6€.

Les vinyles neufs sont trop chers

Je le dis assez régulièrement au point d’avoir écrit un article dessus mais: les vinyles neufs sont trop chers. En triant un peu mes disques indés cette semaine, j’ai pu constater que les prix étaient souvent entre 12 et 17 euros il y a même pas dix ans ! Aujourd’hui, les labels attentifs pratiquent des prix autour de 20 euros et je trouve ça très correct compte tenu de l’évolution générale (matière première, usine de pressage etc.) mais ça fait quand même bien suer de mettre plus de 25 euros dans un vinyle.

Je le fais encore mais j’écarte de plus en plus les choix plus aventureux au profit des valeurs sûres. J’ai encore cependant quelques déconvenues et j’ai décidé aussi d’écrire ici sur celles-ci. Par exemple sur l’EP de Toro y Moi ou la compilation Funk Tide. Un prix premium (et au delà de 25 euros ça l’est) entraîne aussi des attentes premium notamment sur la qualité de la musique elle même ! J’ai conscience de la subjectivité de l’exercice mais tout n’a pas besoin d’être édité en vinyle.

Ces prix ne sont pas de la responsabilités des disquaires (qui rognent souvent leur marge quand les disques sont plus chers) mais surtout des éditeurs (et des presseurs) eux même. Je pense qu’il est vraiment important qu’ils aient conscience de la complexité de la situation et du risque important d’écarter des futurs passionnés avec des politiques tarifaires premium.

Je comprends tout à fait les gens retournant aux CDs un format beaucoup plus accessible financièrement désormais. En août dernier, j’écrivais deux articles autour de la possibilité de se mettre au vinyle en 2023, l’un contre et l’autre pour. Je pense toujours qu’il y a du bon et moins bon pour se mettre au vinyle désormais.

Je vous invite vraiment à regarder du coté de l’occasion, que ce soit chez les disquaires ou même discogs (sur lequel sévissent beaucoup de disquaires justement). En occasion on trouve encore des bons albums pour des sommes raisonnables, y compris parfois à 10 euros ou moins. J’ai fait d’ailleurs une série d’articles dans ce sens, réunissant au final 100 albums (10×10) dont le prix se situait dans ces tarifs.

Je pense qu’il n’est pas absurde d’envisager d’acheter les nouveautés en CDs (ainsi que les albums des années 90/00) et le reste (années 60/70/80 et les 2010) en vinyle. En tout cas faites en fonction de votre budget et soyez malins.

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