OPINION: oui le piratage a pénalisé la musique

Sur Twitter/X, le débat autour du piratage a ressurgi à propos du cinéma. Il n’est pas rare de voir des utilisateurs défendre ardemment son usage de manière éthique (selon eux). Pour autant, j’aimerai apporter quelques éclairages des conséquences du piratage sur la musique, avec désormais une vingtaine d’années de recul. De mon point de vue: le piratage a pénalisé l’industrie du disque et donc à travers elle, tout l’écosystème.

le discours qui revient à la mode

Une petite musique revient doucement. Toutes celles et ceux qui suivaient la musique il y a vingt ans reconnaîtront ce discours. Le piratage serait une réponse légitime à une problématique réelle : l’absence de certains films (ou de disques) dans les sites de streaming. Souvent, cet argument est associé à un second: le coût pour se procurer des films (ou des disques).

Certains poussent alors la logique un peu plus loin, il y aurait un piratage éthique. Des gens qui consomment des œuvres culturelles (cinéma, musique) via les sites de partage ou les disques durs google et achètent ensuite plus d’œuvres culturelles (cinéma ou musique) que les autres.

Le mirage de la licence globale

Ce piratage éthique a porté une notion nouvelle au début des années 2000: la licence globale. Cette dernière apporta un semblant de réponse à l’épineuse question des échanges P2P. Jamais adoptée, elle n’en a pas moins conduit au système du streaming qui finalement ressemble beaucoup à une forme de licence globale en particulier pour la musique quand il s’agit de spotify et les collègues dont le catalogue est très vaste.

le piratage éthique existe mais est aussi un paravent

Il y a des pirates éthiques. Certaines personnes utilisent les P2P, téléchargent mais sont aussi des acheteurs de disques, films ou spectateurs de concerts. Il ne s’agit pas de nier cet usage mais de le nuancer. Les pirates éthiques existent mais ne sont pas majoritaires. Ils servent souvent de paravents à des pirates beaucoup plus ordinaires. Le plus grand nombre ne va pas télécharger Tarkovski mais le dernier Marvel.

La culture n’a pas à être gratuite (mais c’est génial d’avoir une offre gratuite)

Pour certains pirates, la culture est un bien de l’humanité et doit donc être accessible gratuitement. Pourtant produire ou entretenir de la culture a un coût. Monter un film coûte de l’argent, mixer un album se paie, maintenir une œuvre architecturale se compte en monnaie sonnante et trébuchante.

Les artistes, musiciens, acteurs, réalisateurs doivent pouvoir espérer vivre de leur art. Ils ont besoin de fond pour donner vie à leurs visions. Ils leur faut des investisseurs ou des mécènes. Si ces derniers acceptent de le faire à fond perdu, l’industrie/l’art dépend avant tout des investisseurs. Si le piratage impacte les ventes, alors les investisseurs choisissent différemment les œuvres à financer. Cela a des conséquences très concrètes comme la disparition de la comédie US.

En France, l’offre culturelle gratuite ou très accessible est superbe, notamment pour les jeunes. C’est une des qualités de notre beau pays, quelque chose dont on peut être fier ! Il n’empêche , curieusement, les gens préfèrent souvent avoir accès à des œuvres qui n’en font pas partie et délaissent la gratuité. Curieux non ? Rien que pour le streaming, nous pourrions mentionner l’offre excellente d’Arte qui donne énormément de contenu de qualité gratuitement.

Les conséquences du piratage dans la musique

Le piratage a beaucoup affecté l’industrie du disque. Elle a mis des années à s’en remettre et se reconstruire. À son tour le streaming a aussi changé profondément le milieu.

Pour moi voilà ce qui a changé en vingt ans:

Je serai un peu malhonnête d’attribuer une partie de la situation actuelle de la musique à la piraterie actuelle. Reste que si l’on remonte le fil, le point de départ se trouve bien dans l’essor du P2P. Les pirates éthiques n’ont certainement pas compensé les pirates ordinaires: le marché physique s’est écroulé et tout cela a finit par induire des changements profonds dans le fonctionnement de l’écosystème. Le streaming est apparu comme une solution pratique/économique pour répondre à la question du piratage mais il a aussi bouleversé les usages.

pirater mais en connaissance de cause

Loin de moi l’idée de vouloir vous interdire d’avoir recours à ces moyens pour accéder à des œuvres. Il appartient à chacun de placer le curseur. Et oui je pense qu’on peut tout à fait envisager une manière de le faire éthiquement. Pour autant soyons aussi honnête: la piraterie fait diminuer les ventes et donc l’argent qui circule. Cela a des conséquences très concrètes et plutôt désagréables pour ceux qui font ces œuvres. On ne peut pas envisager la question de la piraterie en mettant de coté ceux qui sont à l’origine de cette culture si précieuse.

One thought on “OPINION: oui le piratage a pénalisé la musique

  1. “la presse musicale survit difficilement, entre autre à cause de la diminution des budgets publicités de la musique ” off coursé lé mal endémique se situ du coté dé là presse musicales ét dés webzines qui sont totalement incapable dé transmettre une culture musicale pérenne ,il n’y plus dé passeur dé talent ,plus dé marqueur fort ,il y à manque dé curiosité dé pluralité et d’éclectisme ,il y à trop dé scribouillard et dé tâcheron ,dé léché botte dé tiède ,sa manque dé passion sa bande mou ,à ma bien modeste échelle régulièrement jé parle sur lés réseaux sociaux et sur mon blog dé plein news et réédition et dé super label qui font un boulot d’excavation ét d’orfèvrerie qui passent là plupart du temps sous lés radars dé là presse musicales ét dés webzines ,tout N’est plus que copinage ,chronique de connivence et dé complaisance , en réseaux en vase Clot entre bicéphale consanguin , c’est là cooptation dés cloportes

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *