Notre vedette du jour n’est autre que France Gall. Sa carrière fut riche, nous nous sommes donc concentré sur les années 60.
Née le 9 octobre 1947 à Paris, France Gall grandit dans un environnement musical. Son père écrit des chansons pour Edith Piaf ou Charles Aznavour, tandis que France (Isabelle de son vrai prénom) monte un trio avec ses frères pour jouer les étés et les hivers. Elle passe une audition chez Philips pour le DA Denis Bourgois mi-1963. Elle rejoint ainsi le label et sort son premier disque la même année, à l’âge de 16 ans. Si la chanteuse s’appelle Isabelle, Bourgeois et son père lui choisissent le nom de scène France afin de ne pas être confondue avec la star de Philips de l’époque: Isabelle Aubret. Il semblerait que ce choix de prénom soit une référence à un affrontement classique du rugby et du tournoi des 5(6) nations !
France Gall devient rapidement une des chanteuses les plus populaires de son époque, notamment grâce à sa participation à l’Eurovision avec la magnifique Poupée de Cire Poupée de Son en 1965. Ironie, France Gall ne représente pas l’Hexagone mais le Luxembourg dans cette compétition internationale. Pire que ça, le juge français ne lui accorde pas de point ! Encore une fois les Français se montrent particulièrement avisés dans leur choix à l’Eurovision !
En plus de ses tubes tels que Laisse tomber les filles ou Poupée de Cire Poupée de son, France Gall a enregistré de nombreuses merveilles dans les années 60. En voici quelques unes, n’hésitez pas à compléter avec les vôtres en commentaire.
01 – Le Temps du Tempo (1968)
Chanson écrite par Alain Goraguer et Robert Gall (le père de France Gall). Arrangements d’Alain Goraguer. Le temps du tempo est un des supers morceaux jazzy (il va y en avoir beaucoup !) de France Gall qui réalise d’ailleurs une superbe partie de scat !
02 – Le Cœur qui Jazze (1965)
Même équipe que Le Temps du Tempo (Goraguer/Gall) et même approche ! Un autre classique jazzy génial de France Gall où sa voix fait merveille !
03 – Jazz à Gogo (1964)
Jazz à Gogo est une autre merveille signée Gall/Goraguer et arrangée par le second. Encore une fois France Gall y est parfaite avec des magnifiques séquences de scats. J’adore l’énergie et l’ambiance de Jazz à Gogo, l’orgue hammond donne une petite coloration jazz-soul à Jimmy Smith. Il y a presque un côté pop corn ici ! J’adorerai entendre une compilation de morceaux français de cette période, je pense par exemple à Franca di Rienzo (des Troubadours), Monty, Les Bab’s etc.
04 – Der Computer Nr. 3 (1968)
Chanson probablement un peu plus anecdotique que les trois premières de cette playlist, Der Computer Nr. 3 n’en est pas moins une attachante curiosité. Au delà de son coté schlager (la variété allemande), il y a ces petits effets psychédéliques et sa thématique, très similaire à celle de Beta Gama l’ordinateur d’Henri Salvador.
05 – Néfertiti (1967)
On pense ce que l’on veut de Gainsbourg, reste que certaines des plus belles chansons de France Gall sont signées de sa plume. C’est le cas notamment de Néfertiti, une merveille de pop aux accents orientalisants, assez éloignés cependant de Fait moi le Couscous, chérie de Bob Azzam !
06 – Christiansen (1964)
Christiansen est une merveille easy listening écrite par Jacques Datin et Maurice Vidalin, arrangée par Goraguer.
07 – Teenie Weenie Boppie (1967)
Teenie Weenie Boppie est une autre composition de Serge Gainsbourg. Le morceau est arrangé par David Whitaker, célèbre arrangeur britannique des années 60, à la manœuvre derrière certains classiques de Gainsbourg, Daho ou la fameuse reprise de The Last Time des Stones samplé par les pauvres de The Verve (qui se sont fait escroqués par le requin Allen Klein).
08 – Chanson Indienne (1968)
Une autre merveille arrangée par Whitaker qui co-écrit également le morceau avec Robert Gall. Chanson Indienne est un voyage au son des sitars et des flûtes. Magnifique.
09 – L’hiver est mort (1969)
Une merveille méconnue de France Gall, pop et orchestrale. Ecrite par Patrice Gall (son frère) et Robert Gall (son père), arrangements (somptueux) de Michel Colombier et la voix impeccable de France !
10 – Y’a du Soleil à Vendre (1968)
Pour terminer cette playlist, nous retrouvons France Gall en mode jazzy/bossa nova. Je trouve que ce registre lui va très bien et aurait vraiment mérité d’être encore plus exploré dans les années 60, d’ailleurs peut-être connaissez vous d’autres pépites dans ce style dans son répertoire ? Chanson écrite par Robert Gall avec Hubert Giraud, arrangé par Whitaker.
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