Le glam-rock marque profondément les années 70 en Angleterre mais fut pourtant de très courte durée ! Dès le milieu de la décennie, le genre était en déclin après avoir explosé dans les charts autour de 1972.
Looks extravagants, sexualité ambiguë, personnalités androgynes sont quelques uns des ingrédients du genre. Le glam-rock repose ainsi beaucoup sur une attitude singulière et une allure baroque. Musicalement, le glam-rock emprunte sa simplicité au Rock & Roll. Les passerelles avec le style des pionniers sont réelles comme en témoigne le succès d’Alvin Stardust ou le goût de Les Gray (chanteur de Mud) pour Elvis Presley !
Dans cette période extravagante et haute en couleur, l’art-rock côtoie ainsi le bubblegum. Si le glam-rock est très populaire dans les îles britanniques et en Europe Continentale, il ne séduit par les Etats Unis. Pourtant quelques uns là bas s’en inspireront. Du shock-rock d’Alice Cooper ou Kiss en passant par le proto-punk des New York Dolls, du hard rock de Quiet Riot ou de la powerpop des Milk n Cookies, les paillettes ont infiltré le rock de l’Oncle Sam !
01 – T. Rex “Jeepster” (1971)
Marc Bolan après avoir été mod, monte le groupe folk-rock T. Rex. Dès le deuxième album, Electric Warrior (1971), le chanteur anglais devient une idole de la jeunesse et une des têtes d’affiche du glam-rock. Classique et génial !
02 – Roxy Music “Virginia Plain” (1972)
Roxy Music pouvait compter sur la voix singulière de Bryan Ferry et les expérimentations électroniques de Brian Eno. Virginia Plain est leur premier 45 tours, elle est absente de la version originale de leur premier album sorti la même année (1972).
03 – David Bowie “Suffragette City” (1972)
Sur Suffragette City, David Bowie est accompagné des mythiques Spiders from Mars avec un certain Mick Ronson à la guitare et le producteur Tony Visconti à la basse ! Un classique qui utilise le synthétiseur Arp.
04 – Mott The Hopple “All The Young Dudes” (1972)
Les Mott The Hoople de Ian Hunter ne sont pas forcément un groupe strictement glam-rock, reste que leur tube All The Young Dudes est certainement emblématique de l’époque et du genre. La chanson est écrite par Bowie. Ils avaient initialement refusé une autre proposition de ce dernier: Suffragette City.
05 – The Sweet “Ballroom Blitz” (1973)
Si Roxy Music ou Bowie représentent le coté artistique du glam-rock, qui mieux que The Sweet est l’apôtre d’un son bubblegum ultra catchy et fun ? Avec l’aide des compositeurs Nicky Chinn et Mike Chapman le groupe originaire de Londres envoie de nombreux morceaux dans les charts entre 1971 (Co-Co) et 1975 (Fox on the Run).
06 – Slade “Com On Feel the Noize” (1973)
Si The Sweet sont les rois du bubblegum, alors Slade est le groupe glam-rock prolétaire par excellence ! Après des débuts skinhead sous le nom d’Ambrose Slade, ils deviennent un des groupes de rock les plus populaires des années 70. Comme Oasis quelques années plus tard, Slade sont des experts des hymnes pour les pubs alcoolisés !
07 – Wizzard “See my Baby Jive” (1973)
Slade et Wizzard ont en commun d’avoir fait, selon moi, deux des meilleurs singles de Noël de tous les temps, respectivement Merry X-Mas Everybody et I Wish it could be Christmas Everyday, tous les deux sortis en 1973. Le groupe de Roy Wood a cependant d’autres merveilles à son actif dont cet incroyable single, hommage brillant au son de Phil Spector.
08 – Mud “Dyna-mite” (1973)
Mud est certainement un groupe de second couteaux, mais en matière de glam-rock efficace on a guère fait mieux que la géniale Dyna-Mite ! Leur chanteur était un imitateur d’Elvis Presley, je pense que ça en dit beaucoup sur ce groupe (pour lequel j’ai beaucoup d’affection).
09 – Chicory Tip “Son of my Father” (1972)
Son of My Father est une chanson originellement écrite et interprétée par Giorgio Moroder. Elle arrive en Angleterre à travers le groupe Chicory Tip qui pousse les arrangements électroniques encore plus loin que la version originale. Délicieusement bubblegum !
10 – Suzi Quatro “Can the Can” (1973)
Après avoir fait parti des Pleasure Seekers avec sa sœur Patti (qui rejoindra Fanny) la chanteur nord-américaine Suzi Quatro tente sa chance en Angleterre. Elle y travaille avec Mickie Most qui lui présente Chinn et Chapman. Ces derniers lui amènent Can The Can son premier numéro 1 en Angleterre.