Est-ce que c’est encore cool de collectionner les vinyles en 2025 ? En tout cas voici quelques sources d’agacements en 2025 ! Et vous quels sont les vôtres ?
01 – les variations à l’infini et les rééditions avec des bonus
Quelques variations: je comprends complètement, pas de problème. Cependant comme toutes les bonnes choses, à l’infini cela devient écœurant. Au départ les variations étaient un stratagème raisonnable pour pousser gentiment les ventes et faire plaisir aux acheteurs. C’est devenu, avec les années, un culte dont usent et abusent certaines popstars pour vendre plusieurs fois le même album à une unique personne. J’en parlais encore récemment ici même d’ailleurs (fétichisme et consumérisme vinyle).
Je ne suis pas non plus très fan des rééditions deluxe avec de nouveaux morceaux. Cela brise la logique de l’album comme unité de pensée et de partage. Je suis le premier à nuancer la sacralisation de l’album mais pour autant la multiplication des versions avec des morceaux différents n’aident pas à fixer dans le marbre une œuvre. Je trouve ça acceptable d’ajouter de véritables bonus (des versions démos, des remixes, des lives, des faces b de singles etc.) mais intégrer de nouveaux morceaux plus tubesques pour faire revivre un album ce n’est pas sport et prendre les bons gens pour des jambons.
degré d’agacement: 2/5
02 – les problèmes de qualité récurrents
Il n’est pas rare de tomber sur des vinyles qui sonnent moins bien neufs que des disques qui ont 40 ou 50 ans ! Avec le succès du vinyle, les usines de pressage semblent déborder et ne pas faire toujours attention à ce qu’elles sortent – à moins qu’il ne s’agisse d’un mauvais contrôle qualité des test pressing de la part des labels eux même ? En tout cas les faits sont là: il y a régulièrement des disques voilés, de la distorsion ou des marques audibles sur les disques neufs. Dernier exemple en tête de mon coté: la réédition du premier album des Planetas que j’ai achetée cet été. Il y a eu un bout de papier incrusté dans les sillons pendant le pressage: une marque audible à chaque rotation. Ce n’est pas le seul exemple de disques où j’ai eu des soucis ces dernières années, j’ai par exemple eu des mauvaises expérience avec Miel de Montagne et Marcos Valle. Ce n’est heureusement pas la norme mais c’est déjà bien trop récurrent ! À croire que les labels pensent que les gens n’écoutent pas les disques chez eux ?
degré d’agacement: 4/5
03 – les prix des vinyles
C’est un sujet qui revient régulièrement sur ce site, je l’ai déjà dit plusieurs fois, les vinyles neufs sont trop chers. L’inflation n’explique pas tout. Pour ma part j’achète des vinyles depuis plus de 20 ans et pendant de nombreuses années, les prix des vinyles étaient stables et compréhensibles. Un 45 tours valait autour de 5€, un maxi autour de 10€ et un album entre 15 et 20€. Cela était le cas dans les années 2000 et au début des années 2010.
Voici un tableau des prix en fonction de l’inflation.
| 2005 | 2015 | 2025 |
| 5 | 6 | 7 |
| 10 | 12 | 14 |
| 15 | 17 | 21 |
| 20 | 24 | 28 |
Voici quelques exemples de prix, que des 33 tours simple:
- Epsilons, Killed em deader, 14,67€ en 2011, soit 19€ actualisé
- Parquet Courts, Wide Awaaaaake!, 20€ en 2018, soit 24€ actualisé
- Parkay Quarts, Content Nausea, 17,76€ en 2014, soit 22€ actualisé
- Parquet Courts, Monastic Living, 19€ en 2015 soit 23€ actualisé
- Fergus & Geronimo, Funky was the state of affairs, 15,59€ en 2012 soit 20€ actualisé
- Thee Oh Sees, Drop, 17€ en 2014, soit 21€ actualisé
- Thee Oh Sees, Singles collection vol. 3, 16€ en 2014, soit 20€ actualisé
- Ty Segall, Lemons, 14,50€ en 2010 soit 19€ actualisé
Les prix des disques actualisés reviennent entre 19 et 24€ avec une moyenne à 21€.
Voici des exemples récents de disques (hors France/UE) à titre de comparaison:
- CIVIC, Future Forecast, 33 tours neuf, 23€
- Auto Camper, What do you do all day ?, 33 tours neuf, 25€
- Civic, Chromed Ripped, 33 tours neuf, 25€
- Lifeguard, Ripped and Torn, 33 tours neuf vinyle, 27€
- Choses Sauvages, III, vinyle neuf 33 tours, 25€
- Youth Sector, Quarrels and other Grievances, 33 tours neuf, 30€
- The Tubs, Dead Meat, 33 tours neuf, 23€
- The Tubs, Cotton Crown, 33 tours neuf, 23€
Le prix moyen s’établit à 25€ pour un disque sur un label UK/US cela correspondrait à un prix de 21€ en 2015 (et 20 en 2010). Ces quatre euros supplémentaires par vinyle représente un surcout d’environ 19% par rapport à l’unique inflation ! Sur la même période celle-ci s’est établi à 21,2%, la progression des prix des vinyles a donc presque doublée par rapport à l’inflation. Les prix actuels des disques ont décimé les formats 45 tours et maxi.
degré d’agacement: 5/5
04 – la foire aux prix
Corolaire du point précédent: je trouve que les prix sont beaucoup moins évocateurs que par le passé. Il y a désormais des écarts bien plus importants entre les différents 33 tours neufs, du simple au double. Un des rares exemples que j’ai dans ma collection récente (car je me fixe généralement un maximum): Clairo à 37€ et Rémi Klein à 17€. Ce n’est pas dramatique mais cette échelle de prix brouille la valeur des choses. Surtout, elle est un moyen pernicieux pour les gros labels de s’accaparer d’avantage au détriments des labels indépendants français ou d’ailleurs.
degré d’agacement: 1/5
05 – la démarche premium
Trop de obis, trop de pochettes gatefold en carton retourné, trop de pochettes extérieures à rebord collant, trop de sous-pochettes noires teintes dans la matière. On veut des disques bien pressés, avec un mastering correct et des prix raisonnables. Cette démarche premium est de surcroit souvent superficielle (sauf chez les éditeurs spécialisés de niche) car la qualité des pressages n’est pas meilleure que chez les autres labels de rééditions (car cela concerne surtout ce marché).
degré d’agacement: 1/5
06 – l’occasion ne tourne plus rond
Avec le succès du vinyle, les disques d’occasion circulent moins bien. Ces derniers sont une excellente réponse anticrise aux prix actuels des vinyles neufs mais malheureusement l’offre ne suit pas car elle est plus difficile qu’avant à débusquer !
degré d’agacement: 2/5
07 – les précommandes
Depuis le COVID, il faut réserver dans les musées et apparemment précommander ses disques sur les sites des artistes. Cette approche est vraiment dommageable pour l’ensemble du système en plus de faire contribuer à augmenter les prix (en jouant sur le FOMO). Plus de précommandes signifie moins de ventes chez les disquaires, un maillon indispensable pour faire découvrir de la musique. En plus de la vente des disques en question, c’est aussi potentiellement les ventes additionnelles qui sautent. Cette technique, comme d’autres (les variations à l’infini, les prix décorrélés) est encore un moyen de ramener la marge au bercail plutôt que le partager de manière plus saine et équilibrée avec d’autres acteurs.
Autre aspect agaçant des précommandes: les disques vinyles n’arrivent parfois même pas jusqu’aux disquaires ! Certains labels pressent volontairement à moins d’exemplaires que la demande réelle et ne cherchent pas à y être présent. C’est vraiment dommageable pour la diffusion et le partage autour de la musique.
degré d’agacement: 3/5
08 – les difficultés des labels indépendants
Il y a quelques semaines je m’interrogeais: comment vont les labels indépendants ? Selon moi, pas très bien et c’est une conséquence du succès actuel du vinyle et surtout de la manière dont le hobby évolue. Moins de curiosité, moins de circulation, tout cela rend de plus en plus difficile leur existence pourtant si précieuse pour la diversité des expressions musicales.
degré de chagrin: 5/5
09 – les difficultés des disquaires
Je l’écris régulièrement: plus que jamais les disquaires sont en danger. On pourrait penser qu’avec le succès actuel du marché du vinyle (qui se porte bien mondialement), cela suivrait pour les disquaires. Pourtant nous le constatons tous: certains ferment, d’autres sont dans des situations délicates. Les raisons sont simples (prix des vinyles, pouvoir d’achat, précommandes etc.) mais on y perd bien plus que des lieux où des vinyles sont vendus. Aller chez un disquaire c’est repartir avec un nouveau coup de cœur, c’est lutter contre les algorithmes, se laisser porter par le moment. Bref c’est une façon de vivre que je défends ici ardemment.
degré de chagrin: 5/5
10 – l’absence de considération pour la distribution physique
Comme vous le savez je suis très attaché aux disques et mon principal moyen d’écouter de la musique reste en vinyle ! De nombreux albums sont promus ici mais pas correctement distribués physiquement. Avec le développement du streaming, beaucoup de labels ne font pas d’efforts pour que leurs disques soient disponibles en magasin et bien distribués. Pour celles et ceux qui souhaitent se les procurer il faudra espérer voir le groupe en concert ou commander directement. C’est vraiment dommage. Personnellement je sais que je rate des sorties (et n’en découvrent pas d’autres) car les labels ne travaillent pas le territoire français en distribution.
degré d’agacement: 1/5








pour cé qui concerne uné constellation dé làbél qué jé suis , c’ést du 300/500 copy worldwidé , beaucoup devenu introuvable sur pàris , un vrài càssé tété pour màitré là màin déssus , ils sont trés rapidement out off stock dés lé pré ordér , jé suis obligé dé passé commande sur plusieurs bàndcàmp différent cé qui engendre beaucoup fràis port ,pour lés làbéls us jé lés trouvé plus facilement ché lés disquaire én gérmàny du coté dé cologné , ou vià lé nét vià hhv bérlin , “Il n’est pas rare de tomber sur des vinyles qui sonnent moins bien neufs que des disques qui ont 40 ou 50 ans ” jé confirmé à 1000 pour cént j’ài pécho à seulement 25 éuros lé tia black l’orignal dé 1971 én supér étàt (sur discogs lés fous én demande 300éuros) https://youtu.be/YhpkLivtluU?si=wAx_79PeLP5XhcYT ét pour un lp dé 1971 il sonné ,millé fois miéux qué tous lés néws ou redditions àctuéls , ,trés péu làbél ont lés moyéns dé fàiré un màstéring dé qualité à pàrtir dés bàndés màstérs analogique orignal ,beaucoup réédition c’ést du mp 3 ,donc son médiocre quànd àu nouveauté c’ést du 100 pour cént DDD ,idém sont pàs toujours top quànd àu marché dé l’occasion lés prix sont souvént délirant ,pour lés làbéls qué jé suis l’inflation ést bién plus importante qué ton constat ,pour dés disqués én 2008 qué jé pàyé 18 /25 éuros én 2025 c’ést 35/50 uros , moyénné qu’il mé couté , “les variations à l’infini et les rééditions avec des bonus” jé pàrtgé ton àvis pérso rééditions àvéc démos ét bonus ét àutré pressage anniversaire j’acheté pàs sàuf si si jé suis gràvé fàn dé l’artiste , lés redditions grostésqué ét hors dé prix génré Oasis Morning Glory edition vinyl LP 30th anniversary 3LP ét consorts jé boycotté.
pour infos jé sàis qu’il y às pàs màl dé càs dé covid du coté dé gz én république tchèque ,beaucoup sortie vinyle sont décalé ,label indé impacté surtout